Des représentants de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) ont entamé ce lundi 13 novembre, des échanges sur la sécurité et la santé au travail. Durant quatre jours, ces délégués UITA du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo réfléchiront autour du thème: «La surveillance des conditions du milieu et de l’environnement du travail ».
L’UITA dit avoir constaté que les questions de sécurité et de santé au travail dans les pays africains « ne bénéficient pas d’attention soutenue par beaucoup d’employeurs et sont négligés consciemment ou inconsciemment par certains travailleurs qui pourtant sont souvent témoins de situations regrettables ».
C’est ce qui justifie cette rencontre à Ouagadougou qui va permettre à plus d’une vingtaine de représentants de l’UITA de ces sept pays africains d’examiner cette préoccupation autour de communications en vue de rappeler qu’il y a lieu de prévenir les risques d’accidents et les maladies d’origine professionnelle.
« L’industrialisation des pays en voie de développement est favorisée par un transfert croissant de technologie des pays de l’Europe et de l’Asie. Malheureusement, ce transfert n’est pas toujours accompagné de mesures de prévention contre les risques professionnels », a relevé le Nigérien Abdourihman Diaouga, coordonnateur régional de l’UITA
M.Diaouga s’est dit heureux de constater que dans les pays africains, « le cadre réglementaire et cadre législatif ont mis un accent particulier sur une meilleure protection des travailleurs en vue d’une meilleure productivité des entreprises ».
Ce cadre réglementaire institue à la charge des employeurs une série d’obligations d’ordre général en matière de sécurité et de santé que sont « l’obligation de protéger la santé et la vie des travailleurs ; l’obligation de maîtriser les risques d’atteintes à la sécurité et à la santé des travailleurs ; la consultation des travailleurs sur toutes les questions de sécurité et de santé au travail et l’obligation de formation et d’information des travailleurs » entre autres, a-t-il noté.
« Les accidents de travail constituent une préoccupation majeure aujourd’hui dans la sous-région, et au Burkina au particulier parce que du point de vue de la technologie, les équipements et les machines que nous importons ne sont pas souvent normalisés. Deuxièmement l’encadrement ou la formation qui sied dans l’utilisation ou dans l’emploi de ces machines n’est pas toujours effective. Ensuite, la formation en santé et sécurité au travail en direction des travailleurs, qui est une activité importante pour le changement de comportement et d’attitude des travailleurs, n’est pas toujours au rendez-vous », a déclaré le communicateur principal, le professeur Vincent Ouédraogo.
Cet atelier sous régional va renforcer les capacités des Maîtres formateurs, formateurs et formatrices, et membres des comités de sécurité et de santé pour un meilleur épanouissement des employés, des employeurs et de l’Etat en fin de compte, à en croire ces organisateurs.
Fondée en 1920, l’UITA est une fédération syndicale internationale qui rassemble les travailleurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie. Son siège est à Genève.
Par Mathias BAZIE
