La République Tchèque a initié mardi 23 mai à Ouagadougou, un salon de sécurité où est exposé un certain nombre de matériel militaire, en vue de partager ses expériences en matière de sécurisation avec le Burkina, a constaté un journaliste de Wakat Séra.
Pays pauvre situé dans la partie Ouest de l’Afrique, le Burkina est confronté à des attaques qualifiées de « terroristes ». C’est dans cette optique que la République Tchèque, fabriquant de matériels militaires, a souhaité présenter quelques outils aux autorités burkinabè, qui devraient leur permettre de mieux lutter contre les attaques armées.
Les matériels présentés sont, entre autres, des avions de chasses, des avions de transport, des matériels de maintien de l’ordre et de surveillance.
« En République Tchèque on a une spécialisation très concrète dans la lutte contre les armes biologiques et chimiques. On a aussi des systèmes de la surveillance passive qui permettent de détecter des ennemies », a affirmé le général Kocian de l’état-major tchèque.
« Grâce à nos produits on a une opérationnalité très grande dans plusieurs opérations », a-t-il soutenu.
Selon lui, ils ont initié cette rencontre dans le but de contribuer à la sécurisation de cette partie de l’Afrique de l’Ouest qui est confronté à des menaces terroristes.
« C’est une phase d’exposition, maintenant des techniciens auront un œil beaucoup plus précis qui pourront peut-être nous guidé dans les options et les choix qui pourront répondre à nos besoins », a dit le chef d’état-major général de l’armée, le général Oumarou Sadou qui estime que pour l’instant « c’est très difficile de dire que ce (qu’ils) ont vu rentre dans (leurs) besoins et sont aussi à la hauteur de (leur) bourses ».
Pour le ministre en charge de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, il se pourrait que « dans le cadre de la coopération entre les deux pays, on va être certainement amené à utiliser du matériel tchèque ».
« Comme c’est moins cher et robuste, nous on ne demande que ça, les choses qui ne sont pas chères et qui nous permettent d’avoir de l’efficacité et la durabilité aussi de ce matériel », a poursuivi le ministre Compaoré qui a « bon espoir que ce sont des relations qui vont apporter gros dans le domaine de la défense et de la sécurité ».
La République Tchèque et le coopèrent dans le domaine de l’éducation et l’agriculture, notamment, et ce, depuis les indépendances.
« Nous sommes ici pour commencer la coopération dans le domaine de l’industrie », a indiqué le général Kocian de l’état-major de l’armée tchèque.
Daouda ZONGO