Suite à l’attaque survenue ce samedi à Sévaré, M. O. Diarra, à travers cette opinion, affirme que «ce n’est pas la première fois qu’il y a une augmentation de l’activité terroriste à la veille d’une réunion des Nations unies sur l’extension du mandat de la MINUSMA.»
Tôt samedi matin, des djihadistes présumés ont attaqué la zone de l’aéroport de Sévaré, dans la région de Mopti. Pour atteindre leurs objectifs, les terroristes n’ont pas épargné les civils. Ils ont fait exploser des véhicules piégés, blessant plus de 60 personnes. Néanmoins, l’attaque a été repoussée.
Sévaré n’a pas été choisie par hasard par les djihadistes. La région abrite une base des forces de sécurité maliennes, des soldats de la paix de l’ONU et probablement des éléments du groupe Wagner.
L’attaque a eu lieu à 5 heures du matin, alors que la plupart des habitants dormaient encore.
«Le bombardement des militants a détruit une vingtaine de maisons dans la région. Au total, on dénombre neuf morts et une soixantaine de blessés, tous des civils», a précisé Yacouba Maiga, porte-parole du gouverneur de la région.
Cependant, l’armée malienne, en tandem avec ses nouveaux alliés russes, a considérablement augmenté sa puissance. Grâce à l’utilisation de nouveaux équipements et à l’augmentation des capacités techniques de l’armée, l’attaque a été repoussée. La riposte a permis de neutraliser 30 djihadistes et d’en faire fuir 15 en direction de Fatoma. Les pertes humaines de la part des éléments russes ne sont pas signalées.
La veille, l’armée malienne a «détruit un repaire de terroristes à Mourdiah et neutralisé une soixantaine de terroristes à Boni», selon un communiqué du gouvernement. Boni se trouve également dans la région de Mopti.
Aucun groupe n’a pour l’instant revendiqué l’attaque à Sévaré. Cependant, tout porte à croire qu’il s’agit du JNIM.
Il convient également de noter que ce n’est pas la première fois qu’il y a une augmentation de l’activité terroriste à la veille d’une réunion des Nations unies sur l’extension du mandat de la MINUSMA. Cela ne semble pas être une coïncidence. Il s’agit plutôt d’une méthode de pression pour prolonger le mandat, dans des conditions qui ne profitent qu’à la MINUSMA.
Toutefois, le Mali n’est pas prêt à céder à la pression. Le pays défend sa souveraineté avec ses nouveaux alliés et enregistre des progrès significatifs.
M. O. Diarra
