Le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des Armes légères (CNLPAL), le colonel Christophe Raoul Tapsoba, a procédé ce vendredi 30 mars 2018 à l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO), à la clôture de la formation des formateurs sur la gestion des armes et des munitions. Durant cinq jours, une vingtaine d’officiers de tous les corps militaires et paramilitaires ont été sensibilisés et formés sur les normes et standards internationaux en matière de gestion et de stock des armes et des munitions.
Ce séminaire, assuré par le Bureau régional des Nation unies pour le désarmement et la paix en Afrique (UNREC), vise à sensibiliser et à former les hommes en armes sur les normes et standars internationaux en matière de gestion des armes et des munitions d’une part, mais aussi d’autre part, sur la gestion des stocks, sur les principes, les procédures, ainsi que le risque de la sécurité publique, de la réduction des risques de magasins d’armes et de munitions, ont expliqué ses initiateurs qui ont précisé que les stagiaires ont eu à travailler en groupe.
Le coordonnateur de la formation, le colonel Moussa Idi, représentant de UNREC, a indiqué que les stagiaires forment désormais une famille qui va dans le sens du contrôle de l’armement. Selon lui, les futurs formateurs doivent aider par leur action de contrôle des armes et des munitions « à assainir l’environnement social parce que là où les armes crépitent, il n’y a pas de paix », notant que les stagiaires « ont été ouverts en disant les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain ».
Il a invité par ailleurs les stagiaires à prendre non seulement des risques, mais à innover.
« Les connaissances que nous avons reçues durant notre formation seront appliquées excellemment sur le terrain », a rassuré le porte-parole des stagiaires, l’inspecteur des Douanes, Jean-Marie Kaboré, qui trouve cette formation « capitale surtout en ces temps d’insécurité car une arme est légale au départ puis sa destination finale peut-être illégale ».
Le colonel Christophe Tapsoba a salué l’UNREC pour son initiative avant de demander à la structure des Nations unies d’être leur porte-voix auprès des gouvernants dans le but de la consolidation des acquis de ce genre de formation. Ce qui permettra de mettre les moyens à la disposition de l’armée qui pourra décider de former un grand nombre de personnes dans une unité militaire ou paramilitaire donnée, a-t-il conclu.
Chacun des officiers formés a reçu une attestation à la fin de la session.
Mathias BAZIE
