Des manifestants répondant à l’appel de l’opposition qui proteste contre le report des élections au Sénégal ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes ce vendredi 9 févier 2024, à Dakar, précisément aux alentours de la Place de la Nation qui était quadrillée par les forces de sécurité.
Les forces de l’ordre sénégalaises ont empêché plusieurs dizaines de groupes de jeunes qui cherchaient à se rassembler près de la Place de la Nation à Dakar pour protester contre le report de l’élection présidentielle.
« Des groupes mobiles qui cherchent à se rapprocher de la vaste esplanade de la place de la Nation sont tenus à distance par des policiers en tenue anti-émeute qui tirent du gaz lacrymogène. Plusieurs manifestants répondent en lançant des cailloux. Tous les accès à la place sont fermés », ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’appel du nouveau collectif de groupes citoyens regroupant des religieux et d’organisations professionnelles et qui s’opposent farouchement contre le report des votes, lancé à l’endroit des Sénégalais afin qu’ils s’habillent tout en blanc pour venir à la mosquée Masjidounnour de Dakar, pour la grande prière musulmane du vendredi, n’a pas connu un grand succès, rapportent des médias.
Ces mêmes sources ont noté des débrayages dans des écoles, notamment, au lycée Blaise Diagne de Dakar où des centaines d’étudiants ont déserté les salles de cours.
Les tentatives de manifestations depuis l’annonce du report ont été réprimées et des dizaines de personnes interpellées. L’opposition dénonce un « coup d’Etat constitutionnel ».
Le président Sénégalais, Macky Sall a, après avoir réitéré qu’il ne briguera pas un autre mandat, a décrété samedi, le report de la présidentielle, trois semaines seulement avant l’échéance, en pleine bagarre politique sur les candidatures retenues ou écartées pour le scrutin.
Par Wakat Séra