La candidate Rose Wardini, a annoncé, le 19 février 2024, le retrait de sa candidature lors d’une conférence à Dakar pour les élections présidentielles qui était prévues se tenir le 25 février 2024 et reportées à une date ultérieure suite à un feuilleton politico-juridictionnel. Elle a justifié sa décision par sa volonté de préserver la paix sociale.
Il y a de cela quelques semaines, le Conseil constitutionnel du Sénégal a publié la liste des candidats pour la course présidentielle en février 2024. Parmi ces candidats, figurait la candidate Rose Wardini, accusé d’avoir une double nationalité qui est sanctionnée par la loi sénégalaise.
C’est dans ce contexte que Rose Wardini a décidé de retirer sa candidature pour la présidentielle en février 2024. « J’ai décidé en toute souveraineté (…) de retirer ma candidature à l’élection présidentielle de 2024 », a-t-elle déclaré face à la presse à Dakar.
Par ailleurs, elle a affirmé qu’elle fournirait « toutes les preuves » à la justice concernant sa nationalité exclusivement sénégalaise.
Elle a été interpellée par la police début février à la suite de révélations sur les réseaux sociaux de sa double nationalité franco-sénégalaise supposée, elle a été retenue 48 heures avant de pouvoir repartir.
En rappel, le 3 février à quelques heures de la campagne présidentielle, le président Macky Sall a annoncé le report des élections pour la présidentielle prévue le 25 février 2024. Il a en effet justifié la nécessité d’un report par « un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges », ajoutant que le Sénégal ne peut pas « se permettre une nouvelle crise ».
Cela a été suivi d’un vote à l’Assemblée nationale qui a acté le report jusqu’au 15 décembre 2024.
La Cour constitutionnelle sénégalaise a invalidé le 15 février 2024 ce report de la présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024 et demande l’organisation des élections dans le meilleur délai.
Pour l’instant, aucun calendrier n’est fixé pour la présidentielle même si les autorités sénégalaises disent prendre acte de la décision rendue par la Cour constitutionnelle sénégalaise.
On se demande si ce retrait à la course présidentielle de la candidate accusée de double nationalité franco-sénégalaise peut changer la donne au Sénégal et le cas échéant amener le respect de la présidentielle fixée le 25 février 2024.
La pression continue de part et d’autre pour le respect de la présidentielle par le président Macky Sall.
Par Yenlemba Luc Lompo (stagiaire)
