La 17e édition du Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO) a débuté, ce vendredi 25 octobre 2024, et connait une forte mobilisation des professionnels et des exposants du secteur venant de 30 pays de tous les continents.
Le top départ de cette 17e édition du SIAO, qui se tient du 25 octobre au 3 novembre 2024 sous le thème: «Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation», a été donné par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour le président Traoré, dont le discours a été lu par le ministre burkinabè de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, le thème de cette année «revêt une importance capitale, car il met en avant le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique, tout en soulignant l’implication et l’engagement de notre jeunesse dans ce secteur». «La créativité et le talent de nos artisans, que nous aurons l’honneur de découvrir tout au long de cette édition, en sont le témoignage vivant», a-t-il fait savoir.
Selon le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, l’artisanat est un «secteur clé de l’économie africaine» et «contribue à près de 20 % du PIB du continent et emploie plus de 60 millions de personnes, majoritairement des jeunes», soulignant qu’ «il constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux ménages, tout en constituant un levier incontournable de croissance et de réduction de la pauvreté».
Mais ce secteur en Afrique «fait face à d’importants défis, accentués par la crise sécuritaire qui frappe plusieurs pays de la sous-région, dont le Burkina Faso», a-t-il déclaré, affirmant que «cette situation de vulnérabilité a bouleversé les fondements socioéconomiques et a particulièrement impacté les secteurs productifs, notamment l’artisanat, en raison des déplacements massifs de populations et de la diminution des opportunités de commercialisation des produits artisanaux».
Parmi les défis auxquels fait face le secteur, il y a l’accès au financement qui «demeure une contrainte majeure pour les artisans, souvent confrontés à une offre de financement inadaptée aux réalités du secteur», le manque de formation qualifiante et professionnalisante, la concurrence déloyale des produits industriels importés, la fraude et la contrefaçon, l’accès limité aux marchés internationaux. Pour aider à faire face à ces difficultés, plusieurs mesures ont été adoptées par le Burkina Faso. Il y a, entre autres, la signature d’accords cadre et la mise en œuvre de projet de renforcement des capacités entrepreneuriales des artisans.
Pour le chef de l’Etat, «la promotion de l’entrepreneuriat devient impérative pour les pouvoirs publics, afin d’encourager (la) jeunesse à s’investir davantage, garantissant ainsi son indépendance économique», appuyant qu’avec «le soutien des pouvoirs publics, des partenaires au développement et du secteur privé, les artisans africains seront de véritables créateurs et entrepreneurs dynamiques». «Ainsi l’artisanat jouera un rôle encore plus prépondérant dans le développement économique et social de notre continent», a-t-il poursuivi.
S’adressant aux artisans, il leur a fait savoir qu’ils représentent «l’espoir de l’Afrique». «Vous détenez le talent, la créativité et la détermination nécessaires pour faire de l’artisanat un puissant levier de développement socio-économique et culturel», a dit le capitaine Ibrahim Traoré.
Il les a invités «à saisir pleinement cette occasion», qui est le SIAO, une opportunité unique pour rencontrer des acheteurs potentiels, établir des partenariats, et promouvoir vos produits, «pour concrétiser (leurs) projets et contribuer à la prospérité (du) continent» africain.
La 17e édition du SIAO est parrainé par le président de l’Assemblée législative de transition, le Dr Ousmane Bougouma. S’exprimant sur le thème de cette année, M. Bougouma a affirmé que «l’entrepreneuriat dans un secteur productif comme celui de l’artisanat peut être un facteur clé de la transformation structurelle de l’économie, au regard de son fort potentiel de création d’emplois», soutenant que ce secteur «mérite une attention particulière et un accompagnement conséquent».
Il a exhorté les participants «à s’associer à la réflexion autour du thème de cette 17e édition «Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation» et à faire des contributions constructives et positives».
«Pour ma part, je puis vous rassurer de mon engagement personnel et de celui de la Représentation nationale à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat, un secteur qui participe à la transformation de l’économie de notre pays», a-t-il promis.
A cette édition du SIAO ce sont 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, 350 journalistes, 355 000 visiteurs grand-public qui sont attendus.
C’est une édition qui a comme sponsor officiel, la Loterie nationale burkinabè (LONAB) dont le directeur général est Ibrahim Ben Harouna Zarani.
La LONAB, en tant que entreprise citoyenne et conformément à sa mission de soutien à l’Etat dans la promotion de l’artisanat, a mis, à cette occasion, à la disposition du comité d’organisation de cette édition, un chèque de 50 millions de F CFA, associant ainsi son image, comme à chaque édition, à ce salon. Un soutien financier qui est d’une importance capitale pour le Salon de l’artisanat.
Cette entreprise citoyenne propose à sa clientèle, entre autres, des produits comme le PMU’B, la Tombola Minute Plus, la télé fortune, le Pari sportif, ainsi que le Loto 5/90 le dernier-né des produits de la LONAB.
Par Daouda ZONGO