Onze personnes ont été reconnues coupables, le lundi 22 juillet 2024 en Sierra Leone, de « trahison et meurtre » en lien avec les évènements du 26 novembre 2023, qualifiés de « tentative de coup d’Etat » par le gouvernement, selon des déclarations d’un porte-parole de la justice, rapportées ce mardi 23 juillet 2024 par des médias.
Sur les onze personnes incriminées, l’on note la présence de l’ancien garde du corps de l’ex-président Ernest Bai Koroma, Amadu Koita Makalo, qui a été condamné à un total de 182 ans de prison. Les dix autres personnes ont également été reconnues coupables de « trahison et de meurtre ». La durée de leur peine n’a pas encore été précisée, les décisions du tribunal n’ayant pas encore été signées.
Le 26 novembre 2023, des assaillants armés avaient pris d’assaut une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police, se heurtant aux forces de sécurité. Au moins, 21 personnes avaient été tuées et des centaines de prisonniers s’étaient échappés avant que les autorités ne parviennent à reprendre le contrôle, accusant des membres des forces armées de tentative de coup d’État.
Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires. Douze personnes, dont des anciens officiers de police, ont été inculpées de trahison et d’autres délits en janvier. Onze d’entre eux ont comparu devant un juge, l’un des accusés, malade, ayant été libérés sous caution.
Début janvier, l’ancien président Koroma a été inculpé de quatre infractions, dont la trahison, pour son rôle présumé dans les événements. Il s’est rendu au Nigeria à la mi-janvier après avoir reçu l’autorisation des autorités judiciaires d’y passer au maximum trois mois pour y suivre un traitement médical, et n’est plus rentré en Sierra Leone.
Par Wakat Séra