Une femme de 21 ans a été retrouvée morte, le lundi 20 décembre 2021, dans un buisson de bondo au village de Nyandeni, district de Bonthe en Sierra Leone. Elle aurait «saigné à mort après avoir subi une Mutilation Génitale Féminine lors d’une initiation avec d’autres jeunes femmes», selon la présidente du Forum Against Harmful Practices (FAHP), Rugiatu Neneh Koroma.
Le corps de la jeune femme a été retrouvé vers 4h30 (heure locale) du matin et a été transporté à l’hôpital gouvernemental de Bo pour une autopsie. Après la découverte du cadavre, «quatre femmes SOWEI et le chef de section par intérim Nasiru Koroma de la section Bigo, qui a autorisé l’initiation», ont manifesté leur disponibilité à aider la Police de la Sierra Leone (SLP) à mener des enquêtes à la division de police de la Sierra Rutile dans la ville de Moriba, informe la présidente du FAHP, dans un communiqué, qui se réjouit du fait qu’une enquête a été ouverte par la police.
«Le FAHP déclare que l’excision du clitoris des filles et des femmes à des fins non médicales ou valables, où qu’elles soient pratiquées, est un acte barbare et n’a pas sa place en Sierra Leone», déclare Mme Koroma.
Elle a appelé à l’abandon total de la pratique des MGF. «Nous appelons également les ministères du Genre et de l’Enfance, du Bien-être social, du Gouvernement local et du Développement rural et des Affaires politiques et publiques et toutes les parties prenantes à profiter de cet incident malheureux pour changer leur position de «l’âge du consentement» à l’abandon total et à une interdiction des Mutilations Génitales Féminines», conclut-elle.
Selon ONU Femmes, la Sierra Leone affiche l’un des taux de Mutilation génitale féminine les plus élevés au monde, et cela affecte neuf femmes et jeunes filles sur dix, dont beaucoup ont à peine cinq ans.
Par Daouda ZONGO