L’École Supérieure des Métiers Ferroviaires (ESMF) est un établissement en charge de la formation de techniciens en infrastructures et exploitation ferroviaires au Burkina Faso. Créée en février 2016, elle est la toute première école du genre en Afrique subsaharienne et la 3e sur le continent, après celles du Maroc et de l’Afrique du Sud. Après plus de deux années de formation, 70 étudiants issus de trois promotions de sont prêts à affronter la vie professionnelle dans ce secteur d’avenir qu’est le chemin de fer. Ils ont reçu leurs diplômes ce samedi 15 février 2025 au sein des locaux de ladite école à Bobo-Dioulasso.
Depuis sa création, l’Ecole Supérieure des Métiers Ferroviaires (ESMF) a formé près de deux cents (200) techniciens supérieurs dans le domaine des infrastructures ferroviaires à savoir, voies et bâtiments, exploitation, matériel et traction avec un taux de réussite annuel supérieur à 90 % au BTS d’Etat Burkinabè et un taux d’embauche de 63%. Ce samedi 15 février 2025, trois promotions de cette école de référence viennent d’effectuer leur sortie à l’issue de deux ans de formation académique. Désormais, ils sont aptes à affronter la vie professionnelle.

L’occasion a été saisie par le directeur général de SITARAIL, Simplice Essoh, de rappeler le bien-fondé de l’École Supérieure des Métiers Ferroviaires.
«Depuis février 2016, SITARAIL, dans le souci d’assurer la pérennité du réseau Abidjan-Ouagadougou, patrimoine historique commun des peuples burkinabè et ivoirien, a vu la nécessité de fonder une école dédiée spécifiquement aux métiers du chemin de fer» a révélé Simplice Essoh, avant de rappeler les performances et la qualité de l’enseignement dispensé au sein de cette école qui contribue à l’employabilité des jeunes et, par conséquent, à la lutte contre le chômage.
«De 2017 à 2023, l’ESMF a été régulièrement classée dans la catégorie des IPES de bonne qualité par le ministère burkinabè en charge de l’ Enseignement supérieur. Aussi, les diplômés de l’ESMF constituent aujourd’hui un vivier dans lequel SITARAIL puise les meilleures ressources pour assurer la relève dans ses corps de métiers spécifiques et assurer ainsi sa pérennité», a affirmé M. Essoh. «Il faut dire que bien d’autres secteurs structurants et porteurs de développement socioéconomique, comme les industries, le génie civil et les BTP sont également bénéficiaires des formations diplômantes de l’ ESMF», a-t-il ajouté.

Le DG de SITARAIL a, alors, fait une mention spéciale aux autorités burkinabè qui ont pris en compte la question du chemin de fer dans la politique gouvernementale.
«En tant qu’acteur du chemin de fer et passionné du rail, j’exprime toute notre joie de constater que les plus hautes autorités de nos pays placent le chemin de fer au cœur des projets structurants pour un développement durable de notre sous-région. En témoignent la création de Faso Rail au Burkina Faso et bien d’autres projets en cours de gestation au sein de nos espaces communautaires» a dit le directeur général de SITARAIL.
M. Essoh n’a tout de même pas manqué d’invitér l’ensemble de la population «à adopter et à s’approprier cette école d’excellence qui représente une véritable ressource de l’expertise ferroviaire au service de nos Etats».

Le directeur de l’ESMF, Amadou Ouédraogo, a présenté, pour sa part, les statistiques de l’établissement, depuis sa création jusqu’à nos jours.
«La première promotion que nous avons accueillie a enregistré un taux de réussite de 100% , la deuxième un taux de 100%, la troisième un taux de 100%, la quatrième un taux de 84%, la cinquième, un taux de 100%, la sixième un taux de 86%, la septième, un taux de 96% et la huitième, un taux de 91,17%», a mentionné Amadou Ouédraogo, par ailleurs, lui-même, Chef de division formation professionnelle de SITARAIL.
C’est, compte tenu de ces performances jugées satisfaisantes, que M. Ouédraogo a félicité et encouragé les nouveaux diplômés. «Chers étudiants, vous méritez toute notre admiration au regard des efforts consentis afin d’ arracher ce précieux sésame. Il vous a fallu relever des défis importants au niveau intellectuel et nous sommes convaincus que grâce aux expériences acquises, vous allez vous faire valoir tout au long de votre vie professionnelle future», a souligné le directeur de l’ESMF.
Quant aux impétrants, ils ont exprimé toute leur satisfaction pour avoir eu la chance d’être formés dans cette prestigieuse école mais aussi la joie de recevoir leurs parchemins.

«Ce jour n’est pas un jour comme les autres. C’est un jour dont nous nous souviendrons longtemps et auquel nous repenserons certainement avec nostalgie. Il marque la fin d’une période de notre vie que nous avons eu la chance de partager, mais également le début d’une autre étape. Ces années passées à l’école furent denses, non seulement en apprentissage, mais aussi en émotions fortes, en rencontres. Dans cette ambiance de stress et de compétition, de travail et d’efforts, nous nous sommes serrés les coudes, nous sommes restés solidaires, et pouvons être fiers de ce diplôme de notre formation qui nous donne des atouts importants pour notre vie professionnelle». Ainsi parla la représentante des lauréats, Honorine Somé.
La cérémonie a été placée sous le parrainage de Adama Luc Sorgho, le ministre des Infrastructures et du désenclavement qui a été représenté ce jour par la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté Gnanou par la voix de qui, le ministre a fait une mention spéciale à SITARAIL et encouragé également les nouveaux diplômés.

«Je voudrais féliciter SITARAIL pour cette initiative qui va de pair avec la vision de nos plus hautes autorités, convaincues que nous disposons des compétences locales nécessaires pour tracer les sillons de notre propre développement. Car, ne cesse de marteler le président du Faso, personne ne viendra développer notre pays à notre place». Foi de la gouverneure, qui, toujours au nom du ministre, a exhorté les nouveaux diplômés «à maintenir le même dévouement pour affronter la vie professionnelle».
En plus de la remise des diplômes, la journée a été meublée par la visite guidée de sites ainsi que la démonstration des opérations de maintenance d’infrastructures et de matériels ferroviaires par les étudiants. La nouvelle bourreuse-niveleuse-dresseuse a été, également présentée au public.
Avec son nouvel actionnaire Africa Global Logistics (AGL ), SITARAIL réitère son ferme engagement à œuvrer aux côtés des États pour la modernisation du réseau Abidjan – Ouagadougou et le renforcement de son impact socioéconomique dans les deux pays, d’où l’existence de l’Ecole Supérieure des Métiers Ferroviaires qui reste l’une des illustrations parfaites de cet engagement de SITARAIL.
Par Paul Masso, Wakat Séra, Bobo-Dioulasso