Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa, N’djamena, Rabat, quel espoir pour les victimes de violations des Droits humains au Burundi, après la mort inopinée du Président Pierre Nkurunziza
Deux mois avant la fin de son troisième mandat controversé, le président Pierre Nkurunziza est décédé.
Cette mort inopinée du numéro un Burundais a été annoncée quelques jours après les élections générales du 20 mai 2020 dont le parti CNDD FDD au pouvoir a été déclaré vainqueur . La question de son remplacement a été vite réglée à travers la prestation de serment anticipée du Général Evariste Ndayishimiye dont l’élection avait été validée par la Cour constitutionnelle le 04/06/2020.
L’espoir d’un changement après Nkurunziza n’a pas perduré car dans la formation du gouvernement par le nouveau président, des ministères clés ont été confiés à des hauts gradés des forces de défense et de sécurité alors que le premier ministre et le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique sont sous sanctions américaines et européennes pour leurs rôles présumés dans les violations des droits de l’homme au Burundi, depuis avril 2015.
Le constat est qu’il est pratiquement difficile de réaliser un changement et d’obtenir justice avec les mêmes acteurs qui sont soupçonnés de crimes.
Pour rappel, le Burundi est sous investigation de la Cour Pénale Internationale, pour les crimes graves commis depuis le 26 avril 2015 jusqu’au 27 octobre 2017 date à laquelle le pays s’est retiré du statut de Rome.
Cependant, trois (3) ans après l’annonce de l’ouverture de l’enquête, les familles des victimes restent sous une menace permanente de leurs bourreaux qui jouissent d’une impunité totale et contrôlent l’appareil judiciaire Burundais.
Les Coalitions de l’Afrique francophone pour la CPI :
n Encouragent la Cour Pénale Internationale à continuer son travail sur le Burundi et réaffirment leur soutien dans le travail complexe mais utile qu’elle y mène, et promettent de contribuer pour que justice soit rendue aux victimes.
n Assurent les victimes de leur soutien, les encouragent et leur demandent de ne pas perdre espoir. La lutte contre l’impunité va continuer, les enquêtes de la Cour pénale internationale vont aussi continuer malgré la disparition du président Pierre Nkurunziza, l’objectif étant de contribuer à établir la responsabilité individuelle qui est un principe sacré en matière pénale.
n Demande aux nouvelles autorités burundaises de faire un grand pas dans le sens de la lutte contre l’impunité en reconsidérant leur décision de retrait du statut de Rome de la CPI.
Pour les coalitions africaines francophones, le porte parole: M. ALI Ouattara, Point focal Afrique de l’Ouest du Réseau africain pour la justice pénale internationale
Organisations Signataires.
1. Coalition Burundaise pour la CPI
2. Coalition Centrafricaine pour la CPI
3. Coalition Guinéenne pour la CPI
4. Coalition Ivoirienne pour la CPI
5. Coalition Malienne Pour la CPI
6. Coalition Nationale (RDC) pour la CPI
7. Coalition Tchadienne pour la CPI
8 Coalition Marocaine pour la CPI