Accueil A la une Situation nationale: les Burkinabè «doivent se parler», selon le mouvement «Je suis...

Situation nationale: les Burkinabè «doivent se parler», selon le mouvement «Je suis Burkina»

0
Les responsables du mouvement Je suis Burkina

Les Burkinabè « doivent se parler », selon le mouvement «Je suis Burkina» qui a annoncé ce jeudi 7 novembre 2019, à Ouagadougou, des tournées dans les régions pour susciter un «sursaut patriotique» face à la situation nationale « difficile » notamment sécuritaire que vit le pays.

Au regard des difficultés que connait le Burkina Faso, le mouvement « Je suis Burkina », intervenant dans le domaine de la promotion de la tolérance, après avoir organisé un panel à Ouagadougou les 7 et 8 juin 2019 sous le thème : « Cohésion sociale et sécurité nationale, contribution de la jeunesse », ainsi qu’une rencontre de « haut niveau » tenue autour de la question: « Lutte contre les attaques terroristes au Burkina Faso, contribution des organisations de la société civile (OSC) et des leaders d’opinion », sillonnera toutes les régions du pays pour sensibiliser les populations. Les participants à ces journées échangeront de façon franche autour du thème : « Je suis Burkina », afin que les Burkinabè prennent véritablement conscience de la situation que traverse leur pays pour contribuer à la construction de la nation. Les sous-thèmes sont « la paix durable, la sécurité nationale, la cohésion sociale, la réconciliation, la solidarité et le civisme », a précisé le coordonnateur du mouvement, Abdoul Aziz Bougma.

« Aujourd’hui plus que jamais, les Burkinabè doivent se parler, chercher ensemble les solutions qui sont les leurs pour bâtir la maison commune », foi de M. Bougma qui a affirmé que son organisation a rencontré tous les bords et toutes les tendances politiques et apolitiques. Le mouvement « Je suis Burkina », a rencontré des acteurs politiques dont « Maître Hermann Yaméogo, Maître Abel Toussaint Coulibaly, Eddie Komboïgo, Gilbert Noël Ouédraogo, Mahamadi Lamine Kouanda, Maître Halidou Ouédraogo, le Professeur Laurent Bado, Dr Ablassé Ouédraogo, Juliette Bonkoungou, Tahirou Barry et Aziz Diallo », des leaders d’OSC et leaders d’opinions que sont « Pascal Zaïda, Marcel Tankoano, Arouna Dicko, Juliette Congo, Ambroise Tapsoba, Ismaël Ouédraogo », a-t-il signifié, soulignant que leurs interlocuteurs ont « salué » leur démarche et « encouragé » l’initiative des sorties. Le Premier ministre, Christophe Dabiré a « félicité » le mouvement et le président du Faso, Roch Kaboré, l’a « encouragé », a-t-il ajouté.

Pour ce mouvement, les Burkinabè qui vivent une situation socio-politique et sécuritaire difficile depuis les troubles socio-politiques dont l’insurrection populaire de 2014 et le coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015, doivent arrêter de s’accuser mutuellement. « Arrêtons de nous accuser, arrêtons d’accuser le gouvernement, le président du Faso, l’opposition, la mouvance, les syndicats et tous les autres corps de métiers. Levons nous à partir d’aujourd’hui pour dire oui à l’unité nationale, à la cohésion sociale, au pardon et à la réconciliation », a renchéri le coordonnateur de « Je suis Burkina ».

 Abdoul Aziz Bougma a annoncé que sa structure va rencontrer toutes les personnes ressources du pays dans la mesure du possible. «Il ne faudra pas que ça étonne les gens quand on ira échanger avec Blaise Compaoré, Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida », tous d’anciens présidents, ou les généraux « Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré sur la situation sécuritaire pour avoir leur contribution », a-t-il averti, justifiant ainsi la tenue de cette conférence qui vise à annoncer leurs actions futures pouvant être interprétées diversement.

Les conférenciers ont aussi laissé entendre qu’ils lanceront un appel lundi afin que les Burkinabè jeûnent pour demander à Dieu de les épargner des attaques meurtrières qui ont fait, hier mercredi, au moins 37 morts et une soixantaine de blessés dans l’Est du pays.

L’objectif recherché par le mouvement «Je suis Burkina» est « d’apaiser les cœurs de tous les Burkinabè et partir sur des nouvelles bases. Tout le monde trouvera son compte et c’est le Burkina Faso qui gagne », a conclu son coordonnateur Aziz Bougma et ses camarades qui veulent « choquer les esprits pour une réelle prise de conscience de la situation du Burkina ».

A la fin des rencontres d’échanges, le mouvement «Je suis Burkina » va consolider les conclusions des discussions pour faire des plaidoyers pour la mise en œuvre des recommandations, selon le présidium.

Par Bernard BOUGOUM