Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a invité les partis politiques regroupés au sein du chef de file de l’opposition politique, ce 20 septembre, pour des échanges en vue de trouver la réponse adéquate à la situation sécuritaire du pays.
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à sa sortie d’audience a exprimé un « sentiment très positif au regard de la forme des discussions, mais aussi compte tenu du fond et du contenu des échanges ». Il a fait savoir qu’avec la délégation du chef de file de l’opposition politique (CFOP), il y a eu des « échanges d’informations sur la situation sécuritaire du pays », et qu’ils ont aussi donné « des points de vue » et fait « des suggestions, des propositions par rapport à la situation nationale et la sécurité nationale pour l’intérêt national au-delà de toutes les considérations politiciennes ».
Pour Paul Kaba Thiéba, « c’est l’esprit patriotique, l’esprit républicain » qui les ont réunis. Il explique que « tous les enfants de la patrie doivent se parler lorsque la patrie est menacée, pour se donner des idées » et pour ce faire, il a tenu à « remercier l’opposition pour les propositions constructives » qu’elle a faites et auxquelles « le gouvernement est attentif, pour améliorer notre résilience par rapport aux attaques dont nous sommes victimes », a ajouté le chef de l’exécutif.
Par ailleurs, le Premier ministre a dit espérer que ces rencontres se multiplient chaque fois que l’intérêt national le commande et chaque fois que la patrie est menacée. Et que que l’opposition et la majorité puissent échanger de manière constructive, pour se donner des idées, même si la patrie n’est pas menacée.
Pour sa part, l’opposition politique, par la voix de son porte-parole, Gilbert Ouédraogo, a fait savoir qu’elle a échangé avec le gouvernement représenté par le Premier ministre, accompagné par le ministre de la Sécurité, et celui de l’Administration territoriale sur la situation politique. Pour Gilbert Ouédraogo, la situation actuelle du Burkina Faso « touche l’ensemble des Burkinabè et nous sommes concernés au premier chef ». A l’en croire, « chaque fois que le pays a été menacé, les partis politiques pris séparément ont toujours fait des déclarations pour déplorer cette situation et appeler à l’union nationale », et « cette audience a été pour nous l’occasion de faire des propositions et nous avons abordé un certain nombre de points, puisqu’il nous a fait l’état de la situation sécuritaire de notre pays, le Burkina Faso. Et nous avons réagi, en apportant des contributions. Nous avons parlé de trois points principaux : la patrie, l’unité et la solidarité ».
Me Gilbert Ouédraogo a expliqué que « Nous pensons que nous avons une même patrie et cela nous oblige à avoir une unité d’action et à être solidaires. Mais nous avons dit qu’il faut travailler à apporter des réponses aux préoccupations, à appuyer les Forces de défense et de sécurité(FDS) et à améliorer la communication de sorte que tous les Burkinabè se sentent impliqués et à travailler pour l’unité de notre pays. Nous devons éviter toute communication tendant à diviser les Burkinabè », a confié M. Ouédraogo.
Par Boureima DEMBELE