Le président du Conseil exécutif du mouvement Rupture Positive/3R, Léonce Koné a soutenu, le jeudi 11 novembre 2021, face à la presse à Ouagadougou, que «tous les citoyens burkinabè, ne (sont) pas exempts de reproches» par rapport à la situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour au Burkina Faso.
«Il faut le dire, nous tous, citoyens burkinabè, ne sommes pas exempts de reproches», a fait savoir M. Koné parlant de la situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour au Burkina Faso. «Nous sommes nombreux à observer le drame qui se déroule sous nos yeux, dans un silence à peine coupable», a-t-il poursuivi.
Il déplore le fait que «tout se passe comme si (les) dirigeants avaient déjà intériorisé la partition du pays et choisi de s’en accommoder» et le fait que l’opposition «institutionnelle exécute son rôle, en prononçant de temps à autre quelques invectives théâtrales pour montrer qu’elle existe, avant de rentrer dans le rang et de parader dans les cérémonies protocolaires du pouvoir».
Pour lui, aujourd’hui, «c’est un devoir pour les citoyens d’élever la voix pour interpeller le chef de l’Etat, le gouvernement, l’Assemblée nationale, les autorités coutumières et religieuses, ainsi que la CEDEAO et l’Union africaine sur le fait que (le Burkina Faso) se trouve maintenant face à un danger qui risque de le détruire».
Il a, par ailleurs, invité les autorités coutumières et religieuses à user de leur influence pour amener le pouvoir politique à «prendre conscience de sa responsabilité et à l’assumer». «Après tout, au-delà de l’autorité de l’Etat, ce que les terroristes veulent détruire ce sont les valeurs humaines, sociales et spirituelles qu’incarnent les représentants de nos coutumes et de nos religions», a dit le président du Conseil exécutif, Léonce Koné.
Léonce Koné et ses camarades se disent, notamment, surpris que malgré le fait que le pays est en guerre, le Burkina Faso a encore des troupes aguerries qui participent à des opérations de maintien de la paix sur d’autres terrains en Afrique, déplorant l’inaction de la CEDEAO et l’UA face à ce que le Burkina vit. Ils plaident, par ailleurs, la réintégration des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui purgent leur peine après la tentative de putsch de 2015, dans la lutte contre le terrorisme.
«Nous aimerions voir notre pays, le Burkina Faso, se lever, se rassembler, se mobiliser et agir comme s’il était en état de guerre, parce que c’est bien la situation dans laquelle nous sommes», a laissé entendre M. Koné.
Depuis six ans le Burkina Faso fait face à des attaques armées qui ont causé la mort de plusieurs civils et militaires et provoqué des déplacés internes.
Par Daouda ZONGO