Ceci est le cri du coeur d’un citoyen s’adressant au président du Faso, au regard de la situation sécuritaire du Burkina Faso.
Monsieur le président du Faso,
Face à la recrudescence des attaques terroristes et à la montée des jacqueries dans les provinces,
Face à la grogne certaine au sein de nos FDS désemparées,
Face aux mouvements de réprobation d’OSC et de partis politiques,
Face aux larmes silencieuses des mères, des veuves et des orphelins des victimes militaires et civiles des attaques terroristes,
il est nécessaire d’échanger avec les forces vives de la Nation. Il est temps de réunir les OSC, les autorités coutumières et religieuses, tous les partis politiques, les FDS et les VDP pour parler de la conjoncture nationale marquée par la crise sécuritaire et économique.
Vous devez leur dire la vérité et les mettre face à nos responsabilités.
Vous devez partager avec eux vos angoisses, vos inquiétudes et vos espérances.
Mon INQUIETUDE est que les dissonances, les marches et contre-marches ne feront qu’exacerber nos contradictions, exposer notre DÉSUNION et affûter la lance mortelle qui risque de percer la carène de notre bateau collectif.
Ma CONVICTION est que dans cette guerre contre le terrorisme, il n’y aura ni succès individuel, ni échec individuel.
Monsieur le président, malgré mon courage et mon optimisme, j’ai peur d’avoir peur.
Jean Claude Kaboré,
président de Notre Cause Commune (NCC)