A Johannesburg, les Brics ont fait leur marché! C’est ainsi que sous l’influence de Pékin, six nouvelles briques ont été ajoutées à l’édifice des Brics, renforçant ainsi le «club» initialement porté par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud. Sur les nombreux adhérents qui se bousculaient au portillon, les élus ont pour noms, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, et l’Iran. S’ils ne pourront brandir leurs cartes de «bricsiens» qu’à partir du 1er janvier 2024, ces nouveaux membres ont déjà pris la couleur adéquate, car étant des pays proches de la Chine de Xi Jinping qui a salué un «élargissement historique».
L’absence en présentiel du Russe Vladimir Poutine digérée, les Brics se sont véritablement attaqués aux défis économiques du monde qui se voie désormais imposer de nouveaux paradigmes, passage du Covid-19, entre autres, oblige. Mais ce raout économique qui n’occulte pas des visions politiques, dans un monde de crises et de conflits divers, a également servi, selon les mots du Brésilien Lula, à renforcer les liens entre les Brics et le continent noir. Une Afrique devenue la terre de toutes les convoitises, tant pour la jeunesse de sa population et ses richesses naturelles dont l’or, le pétrole, le gaz, l’uranium, le cobalt, pour ne citer que ça, que pour son ralliement souvent nécessaire, pour ne pas dire décisif, à l’ONU où chaque pays dispose d’une voix lors des votes!
Ainsi donc, premiers Africains, à rejoindre l’Afrique du Sud de Cyril Ramaphosa aux Brics, l’Egypte et l’Ethiopie, ouvriront peut-être la voie à d’autres pays en quête de diversification de partenariats. Sauf que certains ne peuvent même pas, pour diverses raisons, se mettre au diapason des règles des organisations sous-régionales et continentale, dont ils font partie.
Quelle sera la nouvelle dénomination des Brics avec ces nouvelles entrées et d’autres qui s’annoncent? «Brics and Co»? On attend de voir!
Par Wakat Séra