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Société générale: l’Ivoirien Harold Coffi prend les rênes de la banque au Sénégal

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Harold Coffi, promu directeur général de Société générale Sénégal

L’Ivoirien Harold Coffi prend les rênes de la Société générale Sénégal, une filiale de la banque française, après avoir dirigé pendant quatre ans celle du Burkina, selon Africa Business+.

Promu à la tête de la filiale sénégalaise Harold Coffi, ancien de JP Morgan, ex-directeur de la trésorerie d’Ecobank Côte d’Ivoire et directeur général adjoint de NSIA, aura fort à faire puisqu’il devra maintenir les performances de la filiale, considérée comme la deuxième plus grosse entité de l’enseigne française dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), après celle basée à Abidjan.

«Il est impossible que la filiale sénégalaise ne participe pas au financement des économies régionales à la hauteur des attentes du groupe », glisse un cadre, fixant ainsi le cap des défis du nouveau patron, a rapporté l’organe de presse spécialisé sur les questions économiques.

Arrivé en 2018 à la tête de la Société générale, Harod Coffi a su transformer la banque, devenue au fil des ans une référence en matière d’innovation et de syndication de levée de fonds.,

Selon un banquier burkinabè qui témoigne de l’apport de M. Coffi à la tête de la SGBF, « l’établissement avant son arrivée, n’était pas sur les bons rails. Ses chiffres étaient en baisse ». Mais, avec lui à sa tête, a-t-il poursuivi, « la filiale a triplé sa rentabilité à plus de 11 milliards de F CFA [16,8 millions d’euros] l’an dernier».

«Des résultats obtenus grâce à l’innovation, notamment en matière d’activités de commerce et de change. Société générale Burkina Faso s’est également illustrée dans deux grosses opérations de levée de fonds. L’an dernier, l’établissement a en effet structuré un financement de 200 milliards de F CFA en faveur du ministère des Infrastructures, alors sous la responsabilité de Éric Bougouma, et destiné à des projets routiers», a analysé Africa Business+.

Les négociations conduites par Harold Coffi l’ont été de concert avec la division « financements structurés Afrique subsaharienne » du groupe Société générale et avec les équipes de Coris Bank international, fondé par l’homme d’affaires burkinabè Idrissa Nassa, poursuit le média qui révèle que deux ans auparavant, « Société générale avait bouclé le financement de la construction de l’autoroute de contournement de Ouagadougou, dont les travaux ont été confiés à l’emblématique Mahamadou Bonkoungou, patron du groupe de construction Ebomaf ».

« D’un coût d’environ 276 millions d’euros, ce projet est conçu pour fluidifier le trafic sous forme de rocade dans le village de Yimdi, en banlieue ouest de la capitale, pour s’étendre sur un linéaire de 125 km réparti en deux tronçons », a souligné Africa Business+, précisant qu’il s’agit du contournement Nord reliant les routes de Bobo-Dioulasso à celle de Ouahigouya, et du contournement Sud, qui fait la jonction entre les routes de Fada N’Gourma et de Pô, sur les sorties Est et Sud-est de la capitale burkinabè.

Par Bernard BOUGOUM