Président de la Somali entre 2012 et 2017, Hassan Cheikh Mohamoud est de nouveau porté à la tête de ce pays frappé par la famine, après s’être imposé, dimanche 15 mai 2022, face au chef de l’État sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmaajo.
Dans un scrutin complexe et sous très haute sécurité, l’ancien chef de l’État Hassan Cheikh Mohamoud l’a emporté, dimanche 15 mai, face au président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmaajo, qui l’avait battu cinq ans plutôt.
Il s’agit d’un retour aux affaires pour le nouvel élu Hassan Cheikh Mohamoud, qui avait dirigé la Somalie de 2012 à 2017.
«Nous devons aller de l’avant et jamais en arrière, nous devons panser nos blessures», a déclaré le nouveau président, qui a été immédiatement investi en présence de son prédécesseur Farmaajo. Ce dernier a salué (son) ‘‘frère’’ et lui a souhaité bonne chance face à «l’énorme tâche qui l’attend», tout en lui promettant (sa) ‘‘solidarité’’.
L’élection présidentielle dans ce pays situé à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique a été un véritable marathon, car ayant mis plus d’un an avant d’avoir lieu. En effet, le mandat du président sortant Farmaajo est arrivé à terme en février 2021, sans accord avec les dirigeants régionaux sur l’organisation de nouvelles élections. Ce qui avait prévalu à la prolongation de deux ans de son mandat par les députés en avril 2021 avait déclenché des combats à Mogadiscio, ravivant le souvenir des décennies de guerre civile qui ont ravagé le pays après 1991.
Le scrutin en Somalie suit un complexe système indirect, dans lequel les assemblées des États ainsi que des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs, qui, à leur tour, désignent le président.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)