Six pays dont l’Égypte et l’Éthiopie ont rejoint, le jeudi 24 août 2023, le « club » Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, plus connus sous l’acronyme Brics en anglais. Une adhésion prononcée, à Johannesburg, par le président Cyril Ramaphosa au soir du 15e sommet de l’organisation née dans la première décennie des années 2000 et se veut une sorte d’alternative à l’hégémonie américaine.
L’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Argentine, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes ont été accueillies, le jeudi 24 août 2023, à Johannesburg, au sein du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
L’annonce a été faite par le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors du 15e sommet de ce regroupement des pays dits émergents qui s’est ouvert le 22 août dernier sur les terres de l’Afrique australe.
«Ce sont au total six pays qui ont été acceptés dans ce club jusqu’à présent fermé, dont deux du continent africain. L’Égypte et l’Éthiopie font leur entrée avec l’Argentine, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis», a affirmé le Sud-africain.
«Avec ce sommet, les Brics entament un nouveau chapitre», s’est ensuite félicité le président Cyril Ramaphosa.
En effet, présent dans la capitale économique sud-africaine, le président chinois Xi Jinping parle d’une annonce «historique» qui montre, toujours selon lui, «la détermination des pays des Brics pour atteindre l’unité et la coopération avec les pays en développement dans leur ensemble».
Pour le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, l’arrivée de ces six Etats au sein du groupe est un «grand plaisir». Et le Premier ministre indien, Narendra Modi, lui, il voit ces adhésions comme étant la preuve de renforcement d’un monde «multipolaire».
Le président russe, Vladimir Poutine, loin de Johannesburg pour des raisons de géopolitique liées au conflit russo-ukrainien, a envoyé une lettre de félicitations aux nouveaux membres.
L’ordre mondial post-guerre froide continue, en effet, de se désorganiser. La faute est à attribuer à une puissance politico-économique qui se diffuse à travers la planète. A cet effet, nombreux sont désormais les candidats à une intégration au sein des BRICS.
En rappel, le sommet annuel des Brics, pour sa 15e édition, s’est ouvert le mardi 22 août dernier à Johannesburg. Sa création remonte à la première décennie des années 2000 et était perçue comme étant une sorte d’alternative à l’hégémonie américaine puis à l’uni polarité due, déjà à l’époque, à un sentiment profond que partagent ses membres d’alors. Ils se disent avoir été maintenus à la périphérie des affaires politiques du monde par les puissances occidentales.
Désormais, les seuls Brics pèsent davantage que les membres du G7 (la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le Canada) dans l’économie mondiale.
La Chine, poids lourd du groupe avec environ 70% du produit intérieur brut (PIB) du bloc, était clairement en faveur d’une expansion. Mais l’Inde, autre locomotive économique de l’union, avait des réserves, car elle se méfie des ambitions de son rival régional qui n’est rien d’autre que la Chine.
En rappel, une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt à l’organisation des pays dits-émergents dès l’ouverture du sommet de Johannesburg. Selon les dirigeants du «club des cinq», producteur d’un quart de la richesse mondiale et rassemble 42% de la population du globe, cet engouement montre l’influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)