Dans une tribune, Patric Gampéné estime qu’il faut « saluer » les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) « pour leur courage » pour avoir annoncé leur retrait de la CEDEAO.
« Les peuples de l’AES devront redoubler de vigilance et se mettre tout de suite au travail.
Ils ne travailleront plus dorénavant pour enrichir la France néo-colonialiste à travers son dispositif trompeur appelé CEDEAO.
La décision historique des chefs d’état de l’AES de tourner le dos à cette institution manipulée par l’impérialisme ouvre une voie vers le développement véritable de nos Etats.
Même si cette décision a perturbé plus d’un Burkinabè, Malien et Nigérien quant au manque à gagner pour nos Etats, nos peuples devraient se rassurer et plus que jamais s’engager derrière leurs autorités. Parce que 1975, date de sa création, à nos jours, on pourrait plus retenir de la CEDEAO une institution budgétivore, vache à lait des politiciens pro France, une institution qui, loin de remplir les nobles missions pour lesquelles elle avait été créée, est devenue un organe de sanction des peuples aspirant à la liberté et à la dignité, affamant et tuant des femmes, des enfants et autres personnes vulnérables.
Nos Etats ont tout à gagner à travers cette décision ;
Si la CEDEAO devait jouer son rôle, le terrorisme qui nous a été imposé il y a presque 10 ans maintenant n’aurait su perdurer et prendre des proportions…
Ce n’était qu’une question de volonté pour lever une armée de l’espace communautaire et réduire ces assassins en miettes. Hélas, elle n’existait pas cette volonté car la solidarité qui devrait mettre fin au pillage éhonté du maître ne pouvait se manifester.
Par contre, tel l’esclave qui veut s’affranchir de ses liens est pourchassé et fouetté, la CEDEAO était prête à lever cette armée pour décimer des populations civiles innocentes et ce, dans le seul but de préserver les intérêts du maître.
Qu’est-ce que la Communauté a apporté concrètement à nos Etats du Sahel sinon l’étalage de la barbarie humaine?
Quand certains s’attardent sur des détails pour remonter nos vaillantes populations, un document de voyage estampillé du logo et autres textes que le citoyen lambda de ne peut décrypter ne saurait vous rendre plus libre et heureux la souveraineté totale de votre mère Patrie.
Des pays avant nous ce sont fermés à communautés régionales mais n’ont pas pour autant disparu pour cela.
Bien au contraire, ils ont eu le droit de dessiner le modèle de bonheur auquel aspiraient leurs peuples.
C’est à partir de cette décision historique que la citation du pionnier camarade capitaine Thomas Sankara prend tout son sens; « nous devons accepter de vivre africains, c’est la seule façon de vivre libres et de vivre dignes ».
Nous voici sur ce beau chemin de la liberté et de la dignité.
*PatG*
Patric GAMPENE
