Le Premier ministre Abdallah Hamdok, seul civil du Gouvernement de transition au Soudan, a annoncé sa démission le dimanche 2 janvier 2022, après une journée de manifestations ayant abouti à la mort d’au moins trois personnes. L’économiste a expliqué avoir «tout tenté mais a finalement échoué dans un pays dont la survie est menacée aujourd’hui».
Moins de deux mois après son retour aux affaires, le Premier ministre Abdallah Hamdok a jeté l’éponge. Il a, en effet, annoncé le dimanche 2 janvier 2022, sa démission de son poste qu’il avait récupéré suite à un accord politique avec le général Al-Burhane.
«J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie au vu des conflits entre les composantes de la Transition. Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus, cela ne s’est pas produit.», a justifié le Premier ministre Hamdok.
L’économiste onusien avait été en grande partie critiqué par des Soudanais qui l’ont traité de «traitre», après son retour aux affaires suite à son accord politique conclu avec les militaires. Lui, avait nourrit l’espoir de mettre fin à la série de violences qui a caractérisé le pays depuis l’accaparement du pouvoir par les militaires le 25 octobre 2021.
Son retour au pouvoir n’aura pas mis fin aux manifestations réprimées dans le sang, dont la dernière en date est survenue le dimanche 2 janvier (jour de sa démission), ayant fait au moins trois victimes.
Avec ce retrait du Premier ministre Hamdok, le pouvoir reste désormais aux seuls militaires avec le général Abdel Fattah al-Burhane aux commandes.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)
