Le Gouvernement soudanais a déclaré, jeudi 8 juin 2023, l’émissaire de l’ONU, Volker Perthes, persona non grata, selon l’AFP, qui indique que ce dernier est accusé d’avoir une responsabilité dans la guerre qui oppose les deux camps de l’armée depuis la mi-avril dans le pays.
L’émissaire de l’ONU au Soudan, l’Allemand Volker Perthes, dérange dans le pays. Le Gouvernement l’a, en effet, déclaré, jeudi 8 juin, persona non grata, l’accusant d’avoir une responsabilité dans la guerre qui sévit depuis environ deux mois entre les forces armées du général al-Burhan et celles paramilitaires du général Hemedti.
Cette décision a été prise «parce que (M. Perthes) a pris position pour certains partis politiques et insisté que la vie politique n’inclut que certains partis et en exclue d’autres», a expliqué à l’AFP une source gouvernementale.
L’émissaire allemand de l’ONU était déjà dans le collimateur des autorités soudanaises, qui avaient réclamé, fin mai, son limogeage au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour la même raison.
M. Perthes n’est présentement pas au Soudan, selon l’organisation onusienne, qui indique que son émissaire est à Addis Abeba, en Ethiopie, depuis le jeudi, pour une série d’entretiens diplomatiques. Il aurait la confiance du secrétaire général de l’ONU et de plusieurs pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies.
Au niveau des violents combats qui ont éclaté dans le pays depuis le 15 avril, le dernier bilan fait état de 1 800 morts, selon l’organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit, et deux millions de déplacés et réfugiés selon l’ONU. Les deux camps, à savoir les forces armées du général al-Burhan et celles paramilitaires du général Hemedti, ont accepté le principe d’un cessez-le-feu de 24 heures, a annoncé, vendredi 9 juin 2023, le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, pays où se déroule une médiation.
Par Wakat Séra