La sœur Emélie Balma, étudiante en administration des affaires, après avoir étudié la filière Bachelor in Business Administration (BBA) option Finance Comptabilité, à l’Université de l’Unité Africaine (UA), ex-Institut Africain de Mangement (IAM), a obtenu, à l’issue de sa soutenance en Licence, la mention «très bien» avec une note de «17/20», ce samedi 24 février 2024. Le sujet de son exposé formulé : «Création d’une unité de transformation et de commercialisation du GINGEMBRE», présenté devant le jury, s’est penché sur l’entrepreneuriat puisqu’elle est porteuse d’un projet visant à transformer et commercialiser le gingembre dont le produit fini aura une plus-value surtout sur le plan sanitaire.
Ce samedi 24 février 2024, 36 étudiants étaient programmés pour leur soutenance de fin de cycle, notamment, en DTS, Licences et Masters. Parmi eux, l’on note la soutenance de la Sœur Emélie Balma, étudiante en administration des affaires, une religieuse appartenant à la congrégation des Sœurs de l’immaculée conception de Ouagadougou. Elle est d’ailleurs en service au collège notre Dame de Kologh-Naaba comme intendante. La pertinence du thème de la Sœur intitulé: «Création d’une unité de transformation et de commercialisation du GINGEMBRE» a bien milité en sa faveur puisque les membres du jury lui ont décerné une note de 17/20, ce qui lui a valu la mention « très bien ».
Après avoir présenté son thème, elle a noté que son initiative milite en faveur du développement endogène. Elle a commencé par le dossier commercial de son plan d’affaires, section qui décrit l’étude du marché, le produit proposé par l’entreprise et sa stratégie. Selon Emélie Balma, l’unité de transformation du gingembre qui constitue son projet est prévue pour être implantée à Kamboinsin. Elle a indiqué qu’elle se donne pour le moment le temps de chercher les financements de son projet dont le coût de réalisation est estimé à 195 553 375 francs CFA avec un capital nécessaire de 46 500 000 FCFA. Mais, elle a indiqué que l’unité sera prête en décembre 2025.
Le thème de la Sœur Balma vise « la valorisation de la filière gingembre et la création d’emploi » entre autres
« Je suis très heureuse de ma note (17/20). Je ne m’y attendais pas à une telle note mais le jury a bien apprécié de même que mes réponses données pour les questions qu’on m’a posées lors de l’exposé du document », a-t-elle exprimé ses sentiments, ajoutant qu’elle est « très reconnaissante à l’Université de l’Unité Africaine (UA) et à (ses) encadreurs ».
Elle a précisé que dans son document, elle a cité les objectifs qui les ont guidé à réaliser ce projet de soutenance, notamment, « la valorisation de la filière gingembre, la création d’emploi et la variation des habitudes culinaires à travers la consommation de l’épice du gingembre très riche en nutriment pour la santé ».
A la suivre, la plus-value de son idée réside, entre autres, dans « l’amélioration de la santé de la population, l’amélioration du pouvoir d’achat des producteurs du gingembre et aussi l’augmentation des recettes fiscales de l’Etat ».
La Sœur Emélie Balma a loué enfin, la disponibilité de son encadreur qui même étant très bousculé par moment, trouvait toujours le temps de répondre à ses mails pour que le travail se poursuive normalement.
« Depuis janvier 2023 à février 2024, on a eu 316 étudiants qui ont soutenu leur rapport de fin de cycle »
Le directeur général de l’Université de l’Unité Africaine (UA), Alioune Benga, a expliqué que ces soutenances se tiennent dans le cadre des rapports de fin de cycle de l’université qu’il dirige avec rigueur. Cette phase s’inscrit dans les exigences académiques du système LMD qu’il faut respecter.
« Tant que l’étudiant n’a pas soutenu et validé son rapport de fin de cycle, on considère qu’il n’a pas encore terminé sa formation. Donc, la soutenance vient parachever la formation de l’étudiant parce que, ce qu’il a eu auparavant, c’est uniquement la possibilité qui concernait les évaluations sur table. La tradition au niveau de l’UA, c’est de faire des soutenances groupées », a affirmé M. Benga qui a signifié que cela fait presque un mois, chaque samedi, l’ex-IAM a une série de soutenances en son sein.
Il a insisté qu’avec le système LMD, « l’étudiant doit obligatoirement rédiger son rapport de fin de cycle et le présenter devant un jury. Au niveau de la Licence pour la 3e année et au niveau du Master à partir de la 5e année. Aujourd’hui, nous continuons cette série de soutenances qui concernent 36 étudiants ».
Selon son récapitulatif, depuis janvier 2023 jusqu’à février 2024, l’UA a eu 316 étudiants qui ont soutenu leur rapport de fin de cycle. Deux étudiants en DTS, 276 en Licences et 38 en Masters. « Ce qui est important, c’est de rappeler que ces documents de fin de cycle ne sont pas les mêmes. En licence, c’est un rapport de stage et en Master c’est un mémoire. Ces documents ne sont pas aussi régis par la même méthodologie », a fait comprendre Alioune Benga.
Pour ce qui concerne les licences, « il faudrait obligatoirement que l’étudiant fasse une immersion en entreprise disons un stage de deux mois obligatoires avant de faire sa soutenance alors qu’en master ce n’est pas une obligation. Mais les étudiants font toujours des stages, c’est un plus qui leur permettra de peaufiner et rendre leur mémoire beaucoup plus agréable, beaucoup plus perfectible », a clarifié le directeur général de l’Université de l’Unité Africaine.
Le jury était constitué du Professeur Hamidou Sawadogo, président et du Pr. Idrissa Ouiminga, l’encadreur de l’étudiante.
Par Bernard BOUGOUM