Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé, ce vendredi 3 février 2023, au cours de son grand entretien accordé à la presse, que depuis quatre mois, le Burkina Faso n’a pas encore eu de «réponse concrète», notamment de la CEDEAO, par rapport au soutien militaire demandé pour lutter contre le terrorisme. «On attend toujours, et on espère que la CEDEAO va répondre», a-t-il souhaité.
Engagé dans sa guerre contre le terrorisme, le Burkina Faso a demandé du soutien militaire à ses partenaires dont la CEDEAO et l’Union européenne. Ce soutien a été demandé, «verbalement, depuis octobre» et aussi par «correspondance avec une liste d’équipements à acquérir», selon le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.
Il a regretté, devant les journalistes, le fait que depuis quatre mois, il n’y ait pas de «réponse concrète». «Donc on se bat avec nos moyens», a-t-il assuré. Mais le capitaine Traoré reste optimiste. «On attend toujours et on espère que la CEDEAO va répondre», a-t-il laissé entendre.
Sur les traités signés avec la CEDEAO et l’échéance qu’elle a fixée pour le retour à l’ordre constitutionnel avec l’organisation des élections en juillet 2024, le président Traoré a rassuré qu’(ils) sont toujours dans les mêmes sillons. «Ce serait bien que nous puissions finir, sinon diminuer l’effet de ce phénomène bien avant cette date (celle des élections, NDLR)», a-t-il fait savoir. «C’est dans cette optique que nous avons souhaité qu’on soit bien soutenu, qu’on puisse nous appuyer afin qu’on puisse faire rapidement cette guerre et organiser ces élections», a expliqué le président de la Transition.
Depuis la prise du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, après un second putsch, l’organisation sous régionale n’a cessé d’envoyer des délégations avec parfois son président, Umaro Sissoco Embaló, pour un suivi du processus de la transition et réitérer aux autorités burkinabè, son attachement à un retour rapide à l’ordre constitutionnel avec l’organisation d’élections libres et transparentes.
Par Siaka CISSE