Le ministre burkinabè en charge des Sports, Dr Boubakar Savadogo, s’est prononcé, le jeudi 1er juin 2023, en conférence de presse, sur la polémique liée aux présumés salaires impayés des sélectionneurs nationaux et sur la situation du stade du 4 Août dont les travaux de réhabilitation sont à la traîne. Au sujet des supposés salaires impayés, le ministre a indiqué que les techniciens concernés ont des contrats d’objectifs et que «nulle part il n’est écrit qu’ils doivent être payés par mois». Aussi, en croire ses explications, le stade du 4 Août, en réhabilitation, ne sera pas disponible de sitôt.
La polémique fait le tour des plateformes depuis quelques jours, annonçant des arriérés de salaires d’au moins 15 mois pour certains des sélectionneurs nationaux, notamment celui des Etalons U17, Brahima Traoré, et son collègue des Etalons dames, Pascal Sawadogo.
En conférence de presse, le jeudi 1er juin, le ministre en charge des Sports n’a pas pu s’échapper de cette question. Ainsi interrogé, Dr Boubakar Savadogo a tenu à clarifier les choses. «Tous les entraîneurs, expatriés ou locaux, sont traités de la même manière», a affirmé le ministre, notant qu’ils ont des contrats d’objectifs et qu’il n’est mentionné nulle part qu’ils doivent être payés par mois.
«Ils ont des échéances avec leurs contrats d’objectifs», a précisé le ministre Savadogo. Pour le cas du sélectionneur des U17, Brahima Traoré, il a confié que ce sont 11 mois qui sont concernés par son contrat d’objectifs en cours et non 15 comme annoncés ces derniers jours sur la toile. Il a, par ailleurs, indiqué que le technicien médaillé de bronze à la dernière CAN U17 en Algérie se prononcera sur la question les jours à venir.
Si le ministre Boubakar Savadogo semble écarter systématiquement l’idée de salaires impayés des sélectionneurs nationaux, il reconnaît, du reste, que la Fédération n’a rien reçu du ministère pour verser aux entraîneurs. En effet, c’est le ministère qui fait une subvention à la Fédération pour assurer la prise en charge des salaires des entraîneurs.
Sur la question de la rénovation du stade du 4 Août, le plus grand du pays, le chef du département des Sports burkinabè a été laconique mais clair. «Je ne peux pas donner une date» pour la finition, a-t-il répondu avec gêne. «Je suis désolé de vous le dire, mais si je vous dis que vous aurez le stade en septembre 2023, ça serait un fantasme», a-t-il enchainé.
Le ministre s’est voulu prudent. «Au stade du 4 août, ce n’est pas un chantier classique. On doit respecter les normes CAF et FIFA (…). Il faut donc des spécialistes pour les travaux pour qu’à la réception de l’infrastructure, elle puisse répondre aux normes de ces instances dirigeantes», a déclaré M. Savadogo. Il a, du reste, assuré de «tout faire» pour qu’on puisse livrer rapidement le stade aux Etalons et au public sportif.
Ce stade, en rappel, a été suspendu en mars 2021, pour non-respect des normes internationales.
Le ministre a également évoqué la réhabilitation du stade Sangoulé Lamizana, à Bobo-Dioulasso, promettant que les travaux de sa réhabilitation vont débuter à partir de 2024. Il a assuré que des dispositions seront prises pour une réussite des travaux.
Il a également informé son auditoire du jour, de la construction d’un nouveau stade de 15 à 20 000 places dans les environs de 100 km de Ouagadougou, indiquant que les études de faisabilité sont en cours en vue de la réalisation de ce projet.
Boubakar Savadogo a, en outre, annoncé une réforme des structures de gestion des infrastructures sportives au Burkina pour une meilleure coordination des travaux, leur suivi, afin de pouvoir situer les responsabilités en cas de manquement.
Par Siaka CISSE