La Police municipale de la ville de Ouagadougou a informé, avoir mis en fourrière dans la soirée du jeudi 24 février 2022, un véhicule pour «incivisme routier». Il s’agit, en l’occurrence, d’un poids lourd en surcharge qui a détruit un portique de signalisation sur le boulevard des Tensoba, l’axe reliant l’échangeur de Ouaga 2000 à celui de l’Est, en passant par le site du SIAO. Cette autre forme d’incivisme accélère la dégradation de nos infrastructures routières, qui pour la plupart, sont déjà fragiles dès leur réalisation.
Le cas de ce camion en surcharge est un exemple parmi tant d’autres qui s’observent, malheureusement, dans nos villes. Ce phénomène, que dis-je, ce fléau engendre, à bien des égards, des conséquences fort dommageables.
De prime abord, ces camions en surcharge mettent en péril les infrastructures routières. «Goudron qu’on n’a pas fini de construire là, toi tu dis jamais, vous n’allez même pas finir ça», réaction d’un internaute après que le véhicule a détruit un portique de signalisation sur le boulevard des Tensoba. Oui, c’est un véritable crève-cœur, d’autant plus que ce n’est pas la première fois qu’on assiste à un tel spectacle désolant. Nous avons toujours en mémoire cette image inacceptable de ce long véhicule, lui aussi en situation de surcharge, qui avait endommagé des poteaux électriques au niveau de l’échangeur de l’Est à Ouagadougou.
L’attitude de ces conducteurs indélicats est contre-productive dans un pays en quête d’un développement durable. En effet, ils dégradent, par leur comportement, les goudrons et autres infrastructures dont la réalisation coûte souvent des fortunes. Et on retombe dans un cycle d’éternel recommencement. C’est ahurissant!
En plus de constituer une menace sérieuse pour la bonne santé de nos infrastructures routières, ces mastodontes sont aussi un réel danger pour la vie des usagers de la route. En effet, si certains de ces camions se plient aux recommandations de l’autorité municipale qui a fixé les horaires de circulation pour ce type de véhicules, beaucoup, en revanche, n’en ont cure. Ainsi, ils mettent en danger la vie des usagers de la route, car source d’embouteillage et d’accidents.
En outre, il est déplorable de constater que ces véhicules en surcharge circulent devant des populations impassibles, froides, incapables de réaction. Cette attitude est aussi condamnable que les actes posés par ces conducteurs. Cette passivité de l’opinion publique, où rien ne dit plus rien à personne, doit être changée pour le bonheur de tous.
L’autorité chargée de ces questions réagit face à ces manquements graves à loi. Mais seule, ça ne sera jamais suffisant. Elle a donc besoin de l’engagement citoyen de tous pour parer le plus efficacement possible à cette situation. Alors Changeons un jour!
Par Siaka CISSE (Stagiaire)