La tournée de prospection du président du Parti national pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) se poursuit au rythme régulier de quatre rencontres par jour, en moyenne avec les militants. Souvent, des arrêts sont observés sur le trajet d’une commune à une autre, à travers champs et collines, pour juste saluer des populations qui s’amassent spontanément aux abords des routes, pour saluer, Mohamed Bazoum et saisir l’opportunité, pour lui dire ce qui leur tient à cœur. Et, infléchissable, comme lors de toutes les rencontres qu’il a eues avec les populations dont il est allé vivre le quotidien, le chef du parti en rose, a promis revenir sur ses pas, lui ou ses camarades du PNDS-Tarayya, pour prendre l’engagement de résoudre leurs problèmes. «Mais seulement quand la campagne électorale sera lancée, selon la période autorisée par la loi», a précisé, «B21».
Plus que jamais en tout cas, le président du PNDS-Tarayya «donne la preuve qu’il marchera bien dans les sillons, tracés par le chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou, son alter ego», a affirmé, Tahirou Ibrahim Garka, le directeur de publication de l’hebdomadaire privé d’informations et d’analyses, Niyya Infos, un organe de presse, proche du pouvoir, et qui s’aligne donc à gauche. Dans ce court entretien qu’il nous a accordé, entre deux échanges entre les militants du PNDS-Tarayya et leur président, le patron de l’hebdo qui «défend les valeurs d’équité et des libertés fondamentales» n’est pas allé par quatre chemins pour résumer la personnalité de Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou, «deux hommes de conviction, qui partagent les mêmes valeurs et le même sens profond du patriotisme et qui ont créé et géré ensemble, avec d’autres camarades tout autant engagés, le PNDS-Tarayya qui a fait de son cheval de bataille, le bien-être des Nigériens». L’opinion de Tahirou Garka, très positive sur Mohamed Bazoum, en fait l’homme idéal, pour présider aux destinées du Niger, «dans le même tempo que Mahamadou Issoufou, celui-ci ayant décidé, en bon démocrate et en homme de parole, de passer le flambeau suprême, au terme de ses deux mandats constitutionnels».
En tout cas, par cet acte digne de l’homme de valeurs qu’il est, Mahamadou Issoufou devient un exemple, non seulement pour le Niger, mais pour l’Afrique entière. «Il montre aux uns et aux autres, qu’il y a bien une vie après le pouvoir et c’est un honneur pour lui, et une fierté pour les Nigériens qui s’apprêtent à vivre le fait inédit qui consistera au passage de témoin par un président démocratiquement élu, à un autre président, lui aussi, démocratiquement élu». Foi de Tahirou Garka, qui, au passage, relève toujours dans la veine du processus démocratique, que le Niger possède une presse libre, «avec zéro journaliste en prison ou persécuté pour ses écrits». Le confrère rappelle alors que Mahamadou Issoufou a été le premier chef de l’Etat à signer la Montagne de la Table, cette déclaration qui est un appel lancé, le 3 juin2007 au Cap, en Afrique du Sud, par l’Association Mondiale des Journaux et des Editeurs de Médias (WAN-IFRA).
Mohamed Bazoum, comme le confirment l’engouement et l’enthousiasme que suscitent ces rencontres avec les populations, saura-t-il combler les attentes de celles-ci, s’il devient «président 2021, insh allahou» comme le disent ses partisans? Le doute n’est pas permis chez Tahirou Garka: «M. Bazoum a occupé de grandes fonctions de l’Etat, notamment ministérielles. Il a été reconduit à l’unanimité pour son deuxième mandat à la tête du PNDS. Actuellement, il fait un état des lieux pour recueillir les préoccupations des populations afin de les inclure dans son programme de gouvernance, le moment venu. Il travaille dans le sens de l’intérêt général, selon une vision de développement bien définie. Par rapport aux autres candidats, que nous sommes loin de sous-estimer, les chances de Mohamed Bazoum sont énormes, car c’est un homme qui aime son pays, comme Mahamadou Issoufou. Il est à la tête d’un parti qui a une assise nationale, contrairement à d’autres qui s’excitent alors que leur couverture se réduit à la taille, peut-être, d’un quartier. Et, il sait que malgré les acquis de Mahamadou Issoufou, les populations attendent encore des routes, des pistes rurales, l’accès à l’eau potable, des hôpitaux et centres de santé bien équipé, l’emploi pour les jeunes, le relèvement du niveau de l’éducation, etc.»
Donc le «Say Bazoum» chanté en chœur par les populations, en présence ou non du président du PNDS-Tarayya, est loin d’être une simple vue de l’esprit. «C’est Bazoum ou rien», affirme, le poing droit levé, le DP de Niyya Infos, pour qui, le fait d’être issu d’une ethnie minoritaire, constitue même un atout certain pour Mohamed Bazoum qui, «lui, ne parle qu’en fonction d’un Niger prospère pour tous les Nigériens et Nigériennes, sans considération de couleur ethnique». D’ailleurs, Tahirou Garka reconnaît que, les futures joutes électorales seront décisives pour consolider la cohésion nationale, car, «comme ailleurs en Afrique, des politiciens en manque de publicité, jouent dangereusement sur la fibre identitaire», pour essayer de rafler les voix des leurs. «Mais les Nigériens, qui ont besoin de paix pour le développement, ont résolument tourné le dos aux chantres de la division, pour ne se fixer qu’un objectif: un seul Niger». Comme le fameux «un pour tous, tous pour un» des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.
Par Morin YAMONGBE, à Zinder au Niger