La promotrice du TaraDôrê, Lydia Bancé, a annoncé, ce jeudi 26 novembre 2020, face à la presse, l’organisation du festival visant à valoriser et promouvoir les cultures burkinabè, du 3 au 5 décembre prochain. Selon la Top Model Lydia Bancé, initiatrice de ce projet culturel, la première édition va mettre en valeur la culture et la tradition Bissa, notamment, les plans culinaire et vestimentaire.
L’héroïne du film « La graine », Lydia Bancé, après avoir fait ses preuves dans plusieurs domaines dont le mannequinat, s’est lancée dans le coaching et la formation dans le but d’aider des jeunes à pouvoir réaliser leurs projets. C’est ainsi que la coordinatrice de « Lighting of Developement », un incubateur d’initiatives à long et moyen termes, dans son sens du partage a décelé certaines de ses faiblesses, ainsi que celles des personnes qu’elle appuie. Et, pour l’initiatrice de « TaraDôrê » qui signifie « savoirs des terroirs », toutes les lacunes qu’elle a remarquées en elle comme chez la plupart de ses compatriotes sont dues à une certaine méconnaissance des valeurs culturelles, chacun pris individuellement dans son groupe ethnique.
Lydia Bancé, notamment, dans son approche en coaching s’est rendue compte que le problème était majeur car « beaucoup n’arrivait pas à avoir leur propre voix car ils n’avaient pas d’identité culturelle. Et donc cela même est difficile sur le plan du combat des idées qui est celui du développement tout court », a-t-elle soutenu.
Alors, c’est sur la base de ce constat amer que Lydia Bancé a initié cet évènement en vue de renverser la tendance. La première édition porte sur l’ethnie Bissa, elle-même étant Bissa se voyait mal, commencé par une autre ethnie or elle ne maîtrise pas sa propre identité. « Pendant trois jours nous allons vivre une immersion et à travers des conférences, des prestations de troupes musicales et théâtrales, nous allons pouvoir échanger autour de la culture ancestrale, autour de nos traditions, qu’est-ce que c’est et qu’est-ce qu’on peut en faire ? Et aussi surtout nous tourner vers nos anciens, nos parents », a laissé entendre l’actrice de cinéma qui souligne qu’un plan est en train d’être muri dans le sens de cibler la jeunesse pour les aider à la découverte ou redécouverte de leurs cultures.
« Vous allez également pendant ces trois jours avoir la possibilité de découvrir les mets Bissa, les pagnes de chez nous et même la façon de tisser. Aussi il y aura du matériel bissa (des décorations, des accessoires bissas) », a-t-elle ajoutée avant d’appeler les populations à sortir massivement pour valoriser au mieux leur culture sur le site de TaraDôrê situé à Dassasgho, côté Sud de l’échangeur de l’Est de Ouagadougou.
Pour cette première édition, le thème s’intitule: « Costumes et accessoires de beauté chez les visas et mode contemporaine ». Après cette édition, l’accent sera mis sur la culture d’une autre ethnie, l’objectif est qu’avec le temps, « TaraDôrê » puisse être une référence qui arrive à faire en sorte que chaque Burkinabè d’où qu’il soit puisse revenir apprendre de ses sources. L’évènement qui se veut être la défense, la protection et la promotion des savoirs, des connaissances et des techniques des terroirs d’ici et d’ailleurs, au fil des ans, mettra en lumière, toutes les traditions des différents groupes sociaux du Burkina, selon les organisateurs.
Le parrain de cette première édition du TaraDôrê est le Naba Nanga de Ouanrégou et elle est placée sous le patronage du ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango. L’accès au site est gratuit, selon les organisateurs.
Par Bernard BOUGOUM