La junte militaire au pouvoir au Tchad a annoncé, hier dimanche 25 avril 2021, dans un communiqué lu à la télévision d’Etat du Tchad, son refus à un « cessez-le-feu » au profit des négociations auxquelles s’est dit ouvert le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), et a appelé le Niger à la coopération pour « capturer » le Chef rebelle Mahamat Mahadi Ali.
Il y a deux semaines que le chef rebelle Mahamat Mahadi Ali et ses coéquipiers du Fact ont lancé des assauts contre le territoire tchadien et qui ont finalement soldé, le 20 avril dernier, par la mort du Maréchal tchadien Idriss Déby Itno, selon les accusations que l’Armée tchadienne a faites à l’endroit des rebelles du FACT.
En vue d’une sortie de crise dans laquelle sombrait le pays, les rebelles avaient indiqué samedi être prêts à observer un cessez-le-feu et dialoguer avec l’armée conformément à l’appel à la médiation du Niger et de la Mauritanie. Chose que la junte installée aux commandes du pays depuis la mort de Déby a décliné le dimanche passé dans une déclaration à la télévision d’Etat Télé Tchad.
« L’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi » a déclaré le porte-parole de la junte, Azem Bermandoa Agouna.
La junte a appelé à la coopération avec le Niger, dans la frontière duquel avec le Tchad se sont réfugiés les rebelles. « Les forces de défense et de sécurité (…) appuyées par l’armée de l’air, ont localisé l’ennemi éparpillé en petits groupes, en train de se regrouper en territoire nigérien » a-t-il indiqué avant de poursuivre que « le Tchad en appelle à la coopération et à la solidarité du Niger (…) en vue de faciliter la capture et la mise à disposition de la justice de ces criminels de guerre ».
Cependant face à ce refus de dialoguer, les rebelles de leur côté entendent répliquer, car disent-ils qu’après avoir répondu favorablement à l’appel à la médiation du Niger et de la Mauritanie pour un cessez-le-feu, ils continuent de subir les bombardements de l’Armée tchadienne. « S’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer », a déclaré Mahamat Mahadi Ali joint au téléphone par l’Agence France Presse (AFP), hier dimanche suite au refus de négocier de la junte.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)
