Accueil Monde Tchad: au moins 145 morts et près d’un million de personnes touchées...

Tchad: au moins 145 morts et près d’un million de personnes touchées par les inondations

0
inondations à Gorom-Gorom (DR)

Au moins 145 personnes ont perdu la vie dans des inondations qui ont affecté près d’un million de personnes dans plusieurs provinces du Tchad depuis un mois, ont indiqué mercredi les Nations Unies.

Depuis fin juillet, des pluies diluviennes, qui s’abattent sur ce pays du Sahel et d’Afrique centrale, ont provoqué des inondations dans toutes les 23 provinces du Tchad.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), 145 personnes sont décédées à la suite de ces intempéries. Plus de 250 000 hectares de champs ont été engloutis, plus de 70 000 maisons détruites et 29 000 têtes de bétail emportées.

« Selon les autorités tchadiennes et les partenaires humanitaires de l’ONU, plus de 964 000 personnes (soit 166 000 ménages) sont affectées par ces inondations au 25 août 2024 », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport sur la situation humanitaire au Tchad.

Les provinces les plus touchées, en termes de nombre de personnes, sont le Mayo-Kebbi Est (218 000 personnes), la Tandjilé (185 000), Mandoul (97 000), le Salamat (87 000), N’Djamena (58 000) et Sila (56 000).

Des sinistrés accueillis sur des sites de transit ou d’accueil

Pendant ce temps, le niveau d’eau monte dans certaines zones. A ce jour, la zone de Koukou Angarana (province de Sila) est déjà difficile d’accès à cause du niveau des eaux du Barh Azoum qui ne cesse de monter.

De même, dans la zone de Bessao (province du Logone Oriental) le pont reliant ladite localité à Moundou et Baibokoum a cédé. Selon l’OCHA, ces contraintes rendent difficile le travail des rares partenaires sur le terrain.

La plupart des sinistrés ont abandonné leurs maisons pour se retrouver sur des sites de transit ou d’accueil. Certains de ces sites de transit sont des établissements scolaires et devront, dans quelques semaines, se libérer pour la rentrée.

Par ailleurs, l’évaluation des capacités d’intervention des partenaires humanitaires et de développement montrent que ces derniers ne peuvent apporter l’assistance qu’à moins de 10% des personnes affectées actuellement.

Parmi les besoins les plus urgents, figurent les abris, les vivres, l’eau, l’hygiène et l’assainissement ainsi que les soins de santé primaires. Actuellement, 75 000 personnes, dont 6 000 dans la capitale N’Djamena, ont pu recevoir de l’aide en termes de sécurité alimentaire, d’abris, d’articles ménagers essentiels et de santé.

Source : ONU Info