Au moins 96 assaillants et 17 soldats tchadiens ont été tués, le samedi, lors des affrontements avec des éléments du groupe terroriste Boko Haram qui écume la zone de l’Afrique centrale, selon un communiqué de l’armée lu à la télévision nationale dans la soirée du dimanche 10 novembre 2024.
Depuis quelques jours, suite à des incursions terroristes au Tchad, l’armée régulière mène une offensive en vue de traquer les assaillants qui endeuillent les populations civiles et militaires du lac Tchad.
Le week-end dernier, le groupe armé Boko Haram a mené l’attaque contre un poste militaire, tuant « 17 soldats », a déclaré à la télévision tchadienne, le porte-parole de l’armée, le Général Issakha Acheikh, qui a fait cas également de « 32 autres blessés ». L’armée annonce par ailleurs « 96 morts parmi les assaillants » dans l’affrontement qui a eu lieu à l’Ouest du pays.
« Suite à l’accrochage survenu entre les FDS et un groupe de terroristes de la secte Boko Haram, je voudrais saluer la bravoure de nos vaillants soldats qui ont livré un combat héroïque ayant anéanti le groupe qui s’est aventuré dans notre territoire », a écrit dimanche le chef de l’Etat tchadien, dans un message sur les réseaux sociaux où il a exprimé ses « sincères condoléances aux familles des martyrs tombés en défendant la patrie » et souhaité un « prompt rétablissement aux blessés ».
Le président tchadien a réaffirmé que l’opération « Haskanite » qu’il a planifiée dans « toutes ses composantes aériennes, maritimes et terrestres, continue de traquer les derniers éléments de cette secte maléfique ».
Il faut noter que ces combats surviennent deux semaines après l’attaque d’une base militaire qui a fait au moins « 40 morts » dans les rangs de l’armée et le lancement en représailles de l’opération « Haskanite » dirigé par le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno.
Selon Africanews, la région du lac Tchad a été « touchée » cette année par de fréquentes attaques d’insurgés, notamment de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest. Cette situation « a ravivé les craintes de violence après une période de paix consécutive à une opération militaire réussie lancée en 2020 » par l’armée tchadienne pour détruire les bases des groupes extrémistes.
Par Bernard BOUGOUM