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Tchad: la junte signe un accord de paix avec une quarantaine de groupes rebelles

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Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani (à gauche) avec le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Mahamat Zene Cherif

Le pouvoir de Transition au Tchad et une quarantaine  de groupes rebelles ont signé, lundi 8 août 2022, à Doha au Qatar, un accord de paix après cinq mois de discussions. Cet accord va permettre la participation des politico-militaires au dialogue national inclusif du 20 août prochain.

La junte tchadienne et une quarantaine de groupes rebelles sont parvenus, lundi 8 août, à un accord, qui va permettre aux factions rebelles de prendre part au dialogue national inclusif pour la paix le 20 août à N’Djamena.

Cet accord conclu après cinq mois d’échanges au Qatar, prévoit d’emblée un cessez-le-feu général dès sa signature avec la mise en route d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion. Il engage les deux parties (le camp des rebelles et le Conseil militaire de transition), à ne mener aucune action militaire l’une contre l’autre.

Le gouvernement de Transition et les groupes rebelles signataires ont également prévu une loi d’amnistie en faveur des rebelles condamnés, avec les autorités tchadiennes qui s’engagent à garantir la sécurité des éléments des groupes armés et de leurs proches.

Selon les termes de cet accord, les groupes politico-militaires, à leur tour, doivent renoncer définitivement à la lutte armée et aux actions violentes. Ainsi, ils s’engagent à cesser tout recrutement de nouveaux combattants, et à déclarer leurs effectifs et leur armement.

La libération des prisonniers capturés dans les divers affrontements est aussi envisagée par chaque partie.

L’ONU salue la signature d’un tel accord considéré comme un «moment clé pour le peuple tchadien».

Mais deux des principaux mouvements rebelles ont refusé de participer à cet accord, dont le Front pour l’Alternance et la concorde (FACT), qui était impliqué dans l’attaque du 19 avril 2021 qui a coûté la vie au maréchal Idriss Déby Itno.  Le FACT rejette cet accord qui «ne prend pas en compte ses revendications», selon son porte-parole, Issa Ahamat porte-parole, qui énumère celles-ci comme suit: «La libération de (leurs) prisonniers à compter de la signature de l’accord, la parité des délégués au dialogue national inclusif et souverain (DNIS)».

 Par Wakat Séra