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Tchad : le Conseil Militaire de la Transition demande aux meneurs de grève de « recadrer leurs sympathisants et militants »

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Des manifestants entrain de brûler les pneus sur la voie

Suite aux manifestations violentes contre le Conseil Militaire de la Transition (CMT), à N’Djamena, le 27 avril 2021, le CMT à travers son porte-parole, Azem Bermandoa, a appelé les organisateurs des manifestations, contre l’instauration d’un Conseil militaire de Transition avec en sa tête Mahamat Idriss Déby, à discipliner leurs « sympathisants et militants ».

Le 27 avril dernier des manifestations contre l’instauration d’un Conseil militaire de Transition ont secoué la ville de N’Djamena avec au bilan  neuf morts et une trentaine de blessés, selon une ONG du pays.

Ces manifestations, qui selon le CMT sont des dérapages imputables aux manifestants, ont causé les débordements.

Le CMT à travers son porte-parole indique que « différentes organisations de la société civile, de l’opposition démocratique ont bravé l’interdiction de la manifestation ordonnée par le ministère de la Sécurité publique et de l’immigration. Cette manifestation dite pacifique a paradoxalement abouti à la destruction volontaire de 15 véhicules de la Police nationale ainsi que deux stations appartenant à la société Total. À cela s’ajoutent des coups et blessures volontaires aux agents des forces de l’ordre en mission commandée. Une policière à la retraite a été extirpée d’un véhicule de transport commun pour être lynchée. »

Le CMT a appelé les organisateurs à « recadrer leurs militants et sympathisants » et déplore « six victimes ». « Le Conseil militaire de Transition demande aux meneurs de grève de recadrer leurs sympathisants et militants afin que la marche s’inscrive dans un cadre purement pacifique. Sous réserve de la confirmation du nombre exact de victimes par le parquet d’instance de Ndjamena, le CMT déplore six victimes et présente par la même occasion des condoléances aux familles éplorées. Une enquête judiciaire est en cours afin que les différentes responsabilités soient pénalement situées », a déclaré le porte-parole Azem Bermandoa.

Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)