Le professeur Mamoudou Dicko, enseignant-chercheur en biochimie et en biotechnologie à l’université de Ouagadougou, qui a bien voulu nous entretenir sur les méfaits des nouveaux outils de communication, a prévenu que « l’abus du téléphone portable nuit au système nerveux central ». Il invite les populations à une utilisation « rationnelle et responsable » de la technologie.
Le professeur Mamoudou Dicko, « pense qu’en Afrique, du fait qu’on a une culture d’oralité, les gens abusent trop du téléphone portable ». « Les gens doivent faire attention à l’utilisation abusive du portable pendant de longues durées parce que cela a un impact sur le cerveau à cause des ondes magnétiques », a-t-il prévenu, comparant les effets du téléphone après une longue communication, à « un fer à repasser que vous mettez à côté de votre tête » sur pendant des minutes voire des heures.
Outre le danger du portable sur la santé de ses utilisateurs et vu la mauvaise utilisation que les agents de l’administration publique ou privée font des réseaux sociaux, le Pr Dicko souhaite que l’Etat burkinabè prenne des mesures pour règlementer son utilisation pendant les heures de services. « Quelqu’un qui est au service, qui passe au moins deux heures à s’occuper d’autres choses que ceux pour quoi il est là, vous voulez qu’il ait des résultats comment ? Pendant ce temps le citoyen est là avec son dossier qui attend d’être traité », a-t-il déploré dans son interrogation.
L’enseignant-chercheur préconise l’utilisation des sms et emails au maximum possible pour répondre aux choses non urgentes. « Dans la plupart des pays développés, l’utilisation du téléphone et des réseaux sociaux pendant les heures de service est interdite. Ils ont même des systèmes qui brouillent les lignes téléphoniques pour optimiser », a-t-il renchéri.
Par Mathias BAZIE