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«Tentative de coup d’Etat» en RDC: début des interrogations des accusés

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Les interrogations des accusés, entrant dans le cadre du procès sur la présumée «tentative de coup d’Etat» survenue, le 19 mai dernier, en République démocratique du Congo (RDC) ont débuté, ce lundi 1ᵉʳ juillet 2024, à Kinshasa. Le premier appelé à la barre est un citoyen congolais ayant une double nationalité.

Sieur Youssouf Ezangi, est le premier accusé interrogé, ce lundi 1ᵉʳ juillet 2024, à Kinshasa, au procès de la «tentative de coup d’Etat» du dimanche 19 mai 2024, en République démocratique du Congo (RDC), dont le chef présumé du commando, est Christian Malanga, tué lors des événements.

Citoyen britannique d’origine congolaise et présenté comme le «recruteur» des assaillants d’alors, Youssouf Ezangi a rejeté les accusations portées contre lui.

Plombier de formation et âgé de 53 ans, le présumé coupable a affirmé avoir rencontré, en 2016, à Londres, Christian Malanga. A l’époque, ce dernier créait une formation politique, a-t-il avancé.

Ils (eux deux) se sont ensuite retrouvés, en 2019, au Swaziland puis en Angola avant de venir, début 2024, en RDC pour créer une association dans le Bandundu, une localité située à 400 km au nord-est de Kinshasa, a-t-il témoigné.

Cependant, ces attestations n’ont point levé les zones d’ombre dans cette affaire, mais par ailleurs, ont été vivement contesté par le ministère public. Pour ce dernier, le défunt Malanga et l’accusé Ezangi avaient préparé ensemble et des semaines durant un coup pour renverser le régime du président Félix Tshisekedi.  

Outre M. Ezangi, cinq autres étrangers sont cités nommément pour être attendus dans cette affaire, où les faits qui leur sont reprochés sont, selon le tribunal militaire, «passibles de la peine de mort».

Parmi eux, trois Américains, un Belge ainsi qu’un Canadien. Tous des Congolais naturalisés et dont les interrogations sont prévues, le vendredi 5 juillet prochain, date de la prochaine audience.   

En rappel, au total 51 accusés dont quatre femmes, sont poursuivis dans cette affaire qualifiée par Kinshasa de «tentative de coup d’Etat»  et sont, à présent, tous détenus à la prison militaire de Ndolo de la capitale d’où leur procès avait débuté le 7 juin dernier.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)