L’ex-maire et député de Komsilga, Issouf Nikièma, a indiqué ce vendredi 25 août 2023, qu’il a porté plainte contre X pour «tentative d’enlèvements», lors d’une conférence de presse aux allures d’Assemblée générale, à Garghin, à la sortie Sud de Ouagadougou. Les conférenciers disent vouloir par cette sortie médiatique, lancer un message à l’endroit des autorités afin qu’elles veillent pour que des «individus mal intentionnés» ne remettent pas en cause la marche de la Transition.
Dès l’entame des échanges avec les journalistes, l’ex-maire et député de Komsilga, Issouf Nikièma, a signifié qu’il ne voulait pas prendre la parole car c’est une conférence de presse organisée par sa famille et ses admirateurs. «Les jeunes m’ont demandé de venir intervenir en leur nom», a-t-il précisé.
Après un premier enlèvement le 21 juillet dernier, l’ex-maire de Komsilga, dit avoir une fois de plus échappé à une tentative d’enlèvement grâce à la vigilance de son vigile qui a alerté le voisinage pour dissuader ses supposés ravisseurs. «L’affaire persiste. Donc, j’ai informé la police et la gendarmerie qui sont toutes ici à Komsilga», expliquant qu’après le premier enlèvement, il n’avait pas déposé de plainte contre X.
«Mais, cette fois-ci, comme ça persiste, on a décidé de porter plainte auprès du procureur du Faso afin qu’il puisse nous dire qui sont ceux qui sont derrière ces agissements», a-t-il affirmé, notant que ces plaintes ciblent tous ceux qui ont fait des publications tendancieuses, notamment sur les réseaux sociaux, pour ternir l’image de M. Nikièma.
Le coordonnateur des Organisations de la société civile (OSC) de Komsilga, Sékou Modeste Sia, a déclaré que deux semaines après son arrestation le 21 juillet 2023, «nous avons appris par le biais de certaines rumeurs qu’il y a même des jeunes, complices, dans cette commune qui tournent et qui montrent des immeubles construits par l’entreprise de l’honorable Issouf Nikièma, soi-disant que ce sont ses propres biens».
«Issouf Nikièma est notre leader et nous avons été véritablement inquiets depuis le 21 juillet 2023 lorsqu’il a été arrêté alors qu’il se rendait à la mosquée. On croyait que l’affaire était finie. On ne croyait pas qu’il y avait d’autres manœuvres pour salir et ternir l’image de notre leader», a ajouté M. Sia qui dit que les jeunes dont il est le porte-parole veulent savoir «ce qui est exactement reproché» à M. Nikièma.
Il a enfin demandé aux autorités de la Transition burkinabè en qui il dit faire «confiance» et dont il croit en la «sincérité», qu’elles ouvrent l’œil sur cette affaire-là, se disant «sérieusement inquiet pour Issouf Nikièma (leur) leader, reconnu par son engagement au plan national et surtout communal où il a travaillé à développer la cité de Komsilga».
Le représentant des autorités coutumières a demandé au gouvernement de faire la lumière sur la situation de l’ex-maire et député qui est leur fils. «Nous ne sommes pas contents de cette situation», a-t-il lancé.
Par Bernard BOUGOUM
