Le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo a confié ce vendredi 14 septembre 2018 face à la presse que « plus de 400 personnes suspectées de terrorisme sont dans les geôles» au Burkina Faso. Réagissant à ceux qui pensent que l’exécutif n’apporte pas de «vraies réponses» à la menace terroriste qui sévit dans le pays depuis mi-2015, M. Sawadogo a indiqué que face aux moyens humains et matériels déployés par le gouvernement, ces derniers sont de «mauvaise foi».
Dans le cadre de la lutte contre les attaques armées perpétrées par des groupes terroristes et autres bandits de grand chemin, le gouvernement burkinabè a mené une opération militaire en mars dernier à l’Est du pays. Cette opération a mobilisé «plus de 300 hommes», à en croire Clément Sawadogo.
Une seconde opération a eu lieu en août dernier et cela a mobilisé «plus de 800 hommes» en armes qui ont, pendant quinze jours, permis d’interpeller un grand nombre de terroristes présumés. Selon le ministre de la sécurité, «c’est à peu près une centaine» de présumés terroristes qui étaient entre «les mains du procureur qui a relâché une cinquantaine de personnes».
Pour lui, la nature de la menace n’est pas de type classique qui commande qu’ «on vienne avec des chars et des avions (de combat) larguer des bombes à quelque part et le travail est fini».
«Il ne faut pas penser que nous ne travaillons pas. Nous travaillons et le président (Roch Marc Christian Kaboré) lui-même suit et veille de très près aux côtés de nos forces de défense et de sécurité pour qu’ils aient ce qu’il faut pour le combat», a poursuivi le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo. «Si ces gens-là (les cinquante présumés terroristes arrêtés à l’est du pays) étaient sur le terrain avec les autres qui nous attaquent, ça allait être plus grave», a-t-il affirmé.
Ces trois dernières semaines, la partie est du Burkina subit des attaques armées non revendiquées qui ciblent les éléments des forces de défense et de sécurité et les édifices publics. Plus d’une dizaine de soldats notamment des gendarmes ont été tuées dans ces attaques qui ont également saccagé plusieurs sites administratifs dans l’Est.
Par Bernard BOUGOUM