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Togo: «adoptée, la nouvelle constitution scelle l’engagement vers la transparence et la responsabilité»

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Le carrefour de la Colombe de la paix à Lomé au Togo (Ph. d'illustration)

Selon cette analyse du citoyen togolais Koffi Dadja, «adoptée, la nouvelle constitution scelle l’engagement vers la transparence et la responsabilité».

La Représentation togolaise a franchi, ce lundi 25 mars 2024, une étape décisive. Elle a adopté, dans la soirée, la nouvelle constitution, une proposition d’un groupe de députés qui aspirent à un nouvel élan pour le Togo. Cette adoption historique constitue un progrès démocratique important, dont le texte est spécifiquement conçu pour répondre aux exigences politiques, sociales et économiques uniques du pays.

L’initiative marque le début d’une nouvelle ère pour le Togo et instaure un cadre juridique et institutionnel rénové, visant à consolider la démocratie et à favoriser une gouvernance inclusive et transparente.

En effet, la nouvelle constitution adoptée par les députés avec 89 voix pour, une contre et une abstention, introduit des innovations très ambitieuses. Désormais, le président de la Républiques est choisi par le parlement pour un mandat unique de six ans. Cette disposition particulière se présente comme une stratégie audacieuse pour revitaliser le leadership national et minimiser les risques de stagnation politique. En rupture avec le cycle des mandats successifs qui a cours dans les pays d’Afrique francophone, elle vise à instaurer une dynamique de renouvellement continu au sein de la classe dirigeante, tout en renforçant le principe de redevabilité.

Le rôle du Président de la République, bien que redimensionné, reste central dans la préservation de l’unité et de la cohésion nationales. En tant que symbole de l’État et garant de la continuité institutionnelle, le président incarne l’esprit de rassemblement et le respect des valeurs démocratiques, contribuant ainsi à fortifier le tissu social et politique du pays.

L’adoption de ce nouveau texte bascule le Togo dans la 5ème République. Une autre innovation est la redéfinition des rôles au sein de l’exécutif. Ainsi, la nouvelle constitution fait du Président du Conseil des Ministres, élu également par les députés, le véritable chef du gouvernement. Elle le responsabilise davantage dans la conduite des affaires de l’État. Cette orientation témoigne de la volonté d’optimiser l’efficacité de l’exécutif, en assurant une séparation claire des pouvoirs et une collaboration constructive entre les différentes branches du gouvernement.

Aussi, la nouvelle constitution renforce les prérogatives des institutions ayant en charge la lutte contre la corruption. Ces dernières jouissent, de ce fait, d’une plus grande autonomie et disposent des moyens nécessaires pour poursuivre et sanctionner efficacement les actes répréhensibles. C’est donc un engagement en faveur de la transparence et de l’intégrité dans la gouvernance future du Togo.

La promulgation de cette nouvelle constitution par le président doit intervenir quinze jours après. Ce texte constitue, au demeurant, une étape cruciale dans l’histoire politique togolaise, dont les dispositions s’adaptent aux réalités et aux aspirations spécifiques de sa population.

Koffi DADJA