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Togo: la campagne électorale engagée dans le calme et la paix

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C'est dans une ambiance de gaîté et de fraternité que les militants des partis politiques se mobilisent derrière leurs partis (Ph. d'archives)

Le samedi 13 avril dernier, a officiellement débuté au Togo, la campagne électorale pour les prochaines législatives et régionales. Deux semaines d’intenses activités politiques pour les candidats au double scrutin du 29 avril.

A l’unisson et sans réserve, les différentes formations politiques, pouvoir comme opposition, se sont lancées à la conquête des voix des électeurs. ANC, FDR, ADDI… ont abandonné leur idée de manifestations pour se concentrer, chacun, sur la campagne. Objectif, remporter les sièges à l’Assemblée nationale et dans les conseils régionaux.

La bonne ambiance…

Dans certains pays africains, la période des campagnes rime, des fois, avec des moments de vives tensions et d’animosités. Au Togo, les acteurs politiques prouvent le contraire. Les opérations de charme des différents candidats, pleinement mobilisés, se déroulent dans un climat bon enfant et sans anicroches. À Lomé et dans d’autres villes à travers le pays, les rues et les agoras sont le théâtre d’une compétition politique effervescente, où les discours passionnés et les promesses électorales abondent.

D’ailleurs, le lancement de la campagne électorale a été marqué par une mobilisation significative de l’opposition togolaise, avec des partis tels que l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et les Forces démocratiques républicaines (FDR) prenant d’assaut les rues avec des caravanes et des meetings. Ils appellent les togolais à un vote sanction pour exprimer leur mécontentement populaire. «Nous voulons faire un vote sanction. Pour que quoi qu’ils fassent, dans les urnes, nous allons les battre pour dire que la force est au peuple», rassure Emmanuel Alatodé, FDR.

Prenant en compte le récent changement de la constitution, ces partis voient dans ces élections une opportunité de mobiliser l’électorat et de défendre leurs positions politiques. «Nous nous sommes là sereins, parce que nous savons qu’on va les combattre», déclare le président de l’ANC, dirigé par Jean-Pierre Fabre.

De son côté, le parti de Faure Gnassingbé, Union pour la République (UNIR), est engagé, pour cette campagne, à travers ses élus à poursuivre la marche avec détermination et vision. La participation de UNIR aux élections législatives est, lit-on, une démonstration de l’engagement du parti envers la stabilité et la prospérité du Togo. Dans cette optique, les candidats de l’Union pour la République ont lancé la pêche aux électeurs, à travers des gigantesques caravanes sur l’ensemble du territoire national.

D’ailleurs, les rencontres des caravanes pouvoir et opposition ont été des moments de fair-play inouïs, sans provocation aucune. «C’est une bonne preuve de discipline des militants des partis politiques», a observé Komla Kossi, habitant à Lomé.

L’ancien ministre Pascal A. Bodjona, Conseiller spécial du Président de la République: «Nous sommes organisés et disciplinés au sein de notre parti. Nous ne devons pas céder à la provocation. Ce qui est important pour le scrutin du 29, c’est que notre victoire démontre à la face du monde que le parti UNIR est le plus grand parti dans le Grand Lomé et au Togo».

Tous focus

Pour l’opposition, les législatives surtout revêtent un enjeu majeur, car elles offrent l’opportunité de revenir dans le débat parlementaire sur les sujets cruciaux du pays. A rebours, le parti au pouvoir a déployé sa force politique et stratégique pour consolider son électorat. La nature du lancement de la campagne de l’Union pour la République (UNIR) en est une preuve palpable. «L’enjeu est simple. Confirmer la confiance et le soutien du peuple togolais dans tout ce que nous sommes en train de faire. Mais en même temps, dire aux Togolais, que nous serons à leur écoute et nous allons agir pour améliorer et accélérer tout ce que nous avons fait jusqu’à présent», a déclaré Gilbert Bawara, ministre et membre du parti au pouvoir.

Dans les jours à venir, les candidats continueront, dans ce calme olympien, à parcourir le pays, à rencontrer les électeurs et à présenter leurs visions pour l’avenir du Togo. Le scrutin du 29 avril 2024 s’annonce donc comme un moment crucial pour la consolidation de la démocratie togolaise.

Pour rappel, près de 2 500 candidats sont en lice pour une place à l’hémicycle, tandis que 284 listes de candidats ont été retenues pour l’élection des conseillers régionaux. La campagne s’achèvera le samedi 27 avril 2024 à 23h59mn, soit 48 heures avant le scrutin.

Alain Koudjo