Sous d’autres cieux, notamment dans les pays nordiques, le fait peut paraître banal. Mais en Afrique, et plus particulièrement au Burkina Faso où des dirigeants ont un goût particulier pour le luxe et les honneurs, souvent démesurés, le comportement de certains membres de l’Exécutif, qui pourrait faire économiser l’Etat et réduire ainsi son train de vie jugé outrancier, mérite d’être encouragé. En effet, des ministres du régime Kaboré voyagent à l’international en classe économique. Pour exemple, des passagers du vol Bruxelles Airlines du 30 mai dernier ont aperçu le ministre burkinabè de la Culture des arts et du tourisme en classe économique. De source proche du gouvernement, Abdoul Karim Sango, pour ne pas le nommer, se rendait à Paris pour prendre part à une conférence internationale de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) sur les biens culturels. Rencontre à laquelle plus d’une quinzaine de ministres d’autres régions du monde ont participé. Dans ce cadre, l’agenda du ministre est meublé de plusieurs rendez-vous avec de hauts responsables de l’UNESCO, de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et son homologue français. M/ Sango a également rehaussé de sa présence, le 2 juin, la nuit du Faso Danfani à Paris. En principe, Abdoul Karim Sango se rendra, les 6 et 7 juin à Bruxelles pour finaliser un dossier d’appui financier de 12 millions d’euros que l’Union européenne (UE) entend mettre à la disposition du secteur de la culture et du tourisme.
Par Wakat Séra