Onze accords bilatéraux ont été signés mardi 18 juillet à l’issue de la sixième Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire tenue du 12 au 19 juillet à Ouagadougou.
Les deux pays qui ont souhaité renforcer les relations politiques, de la coopération en matière de défense et de sécurité, ont matérialisé leur volonté par la signature d’un accord portant création d’un cadre de concertation au niveau des chefs de gouvernement sur les décisions et recommandations du TAC et d’un mémorandum d’entente sur la coopération entre les services de sécurité et de renseignement, ainsi que des accords de jumelage entre les écoles militaires ».
Dans le cadre de la promotion de la femme et de la jeunesse, un accord portant création de fonds d’amitié et de coopération ivoiro-burkinabè dédiés à la promotion de la femme et de la jeunesse dont l’opérationnalisation interviendra d’ici le prochain sommet, a été adopté par les deux pays.
Egalement, la sixième Conférence au Sommet du TAC a permis d’adopter un accord qui lie le Burkina, la Côte d’Ivoire et la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), un accord qui permettra le démarrage des travaux de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, à compter du premier trimestre 2018.
Selon le communiqué final du TAC, les négociations avec le Groupe Bolloré pour la réhabilitation dudit chemin de fer permettra la réalisation du projet à hauteur de près de 262 milliards FCFA.
Pour le président ivoirien Alassane Ouattara qui s’est réjoui du travail abattu, « chaque TAC doit permettre (au deux pays) d’aller plus loin dans le renforcement de (leur) coopération ainsi que dans la prise en compte de nouvelles menaces et des défis globaux qui pourraient à termes constituer des freins à (leur) ambition ».
« La priorité que nous donnons au renforcement de nos relations de bon voisinage et à la construction d’un axe économique, politique et social fort entre nos deux pays doit demeurer l’engagement constant de nos gouvernements », a affirmé M. Ouattara.
Quant au chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, il a salué la mise en œuvre de cet instrument qu’est le TAC. Il a aussi souhaité que « le couple ivoiro-burkinabè » soit « le moteur de l’intégration sous régionale et un exemple de réussite pour (les) populations ».
« Pour nous permettre d’atteindre une satisfaction maximale de nos efforts constants d’intégration et de coopération, nous avons besoin de paix et de stabilité dans nos pays et dans notre sous-région », a poursuivi M. Kaboré pour qui il faut travailler à « gagner le combat contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée, les trafics illicites de tous genres et toutes les formes d’extrémisme ».
Débuté le 12 juillet, le TAC s’est achevé ce mardi après la signature des accords entre les deux pays et rendez-vous est donné pour le prochain sommet en juillet 2018 à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire.
Daouda ZONGO