Le processus de transition de la radiodiffusion analogique à la Télévision numérique terrestre (TNT) n’est toujours pas effective au Burkina Faso, plus d’une année après la date butoir qui était fixée au 17 juin 2015.
Selon le ministre burkinabè en charge de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, le gouvernement œuvre afin qu’au plus tard le 30 septembre 2017, le Burkina connaisse une mise en œuvre effective de la télévision numérique terrestre, soit deux ans après la date limite prévue.
Pour ce qui est du financement de la TNT, dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), le Burkina et le Bénin ont bouclé la mobilisation des ressources, à la date du 23 septembre 2016, grâce « aux banques nationales et une partie du Fonds du service universel des télécommunications ».
Le voisin nigérien, lui, « a utilisé le fonds d’investissement pour le développement constitué des ressources provenant du secteur des télécommunication pour financer les installations de la TNT », avait indiqué le ministre Dandjinou au cours d’une rencontre à Ouagadougou. Dix ans après la conclusion, sous l’égide de l’Union Internationale des Télécommunications (UTI), de l’accord de Génève 2006 et plus d’une année après le délai requis pour achever le processus de transition numérique, aucun membre de l’Uemoa n’a terminé le processus de transition numérique avant la fin de l’année 2016.
En septembre 2016, les experts des Etats membres de l’Uemoa se sont réunis à Ouagadougou pour proposer des pistes susceptibles d’amener les pays à achever la transition numérique, dans les plus brefs délais.
Selon l’accord de Génève 2006, « les dates butoirs de la transition sont impérativement fixées au 17 juin 2015 pour la diffusion en ultra hautes fréquences ou Ultra High Frequencies (UHF), soit la bande des 470-862 Mégahertz (MHz) et, à la demande des pays d’Afrique subsaharienne, au 17 Juin 2020 pour la diffusion en très hautes fréquences ou Very High Frequencies (VHF), soit la bande de 170-230 MHz ».
Mohamed ZOUNGRANA