Le Syndicat national des travailleurs du Trésor public du Burkina (SNTPB) qui a obtenu son récépissé le 17 juillet dénonce des « injustices » dans la répartition du fonds commun que le Syndicat autonome des Agents du Trésor (SATB) veut faire passer à travers des textes. Les premiers responsables du nouveau syndicat ont présenté leur structure et décliné les raisons de sa création, lors d’une conférence de presse ce mardi 25 juillet à Ouagadougou.
Le Syndicat national des travailleurs du Trésor public du Burkina (SNTPB) qui dit regrouper toutes les sensibilités du Trésor public, a tenu à faire savoir dès l’entame de la conférence de presse par son secrétaire général, Patrick Honoré, Ouoba que son organisation est née pour demander « l’équité et la justice dans la répartition en cours et à venir du fonds commun du Trésor, un plan de carrière et de formation pour tous les travailleurs du Trésor sans discrimination, le respect strict du protocole signé entre le gouvernement et le SATB et être associé à toutes les instances de décisions qui toucheraient les intérêts matériels, moraux et économiques des agents du Trésor sans distinction ».
« Notre syndicat est né parce que nous avons honte de nos amis d’en face », a affirmé Alidou Boundahogo, secrétaire à la formation du SNTPB pour qui le SATB veut « discriminer » certains agents qu’il nomme « agents spécifiques ».
Le fait que le SATB considère plus ceux qui sont passés par « l’Ecole nationale de régies financières (ENAREF) » ne tient pas la route, selon le secrétaire général du SNTPB, Patrick Ouoba, qui relève le caractère multidimensionnel duTtrésor public (comptables, financiers, secrétaires, agents de liaison, chauffeurs, archivistes, gendarmes, agents communaux).
« En 2007, des critères discriminatoires devant servir au partage du fonds commun avaient donné lieu à une importante grogne sociale au sein du Trésor », a rappelé M. Ouoba qui a dénoncé l’attitude du SATB qui « n’a pas consulté la base pour les clés de répartition du fonds commun ».
Il a laissé entendre que son syndicat « a tenu à montrer (son) mécontentement et (son) sentiment d’être trahi par le SATB qu’ils ont soutenu et à chercher à comprendre pourquoi un tel revirement par rapport au principe d’équité et de solidarité qui ont guidé les mois de lutte » pendant lesquels les slogans étaient : « à l’unisson, à la détermination pour obtenir des lendemains meilleurs ».
Si l’arrêté de la relecture du texte portant modalité de répartition du fonds commun proposé par le SATB « venait à voir le jour, nous nous verrons dans l’obligation d’user d’autres voies de recours pour la protection de nos conditions de vie et de travail au Trésor qui,, il le faut le rappeler, est notre maison à tous », a signifié le SG du SNTPB.
Mathias BAZIE