Le porte-parole du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), Dr Daouda Diallo, a affirmé, ce vendredi 16 août face à la presse, que sept Koglwéogo, dont deux chefs, ont été mis aux arrêts le 7 août 2019 dans l’affaire des tueries ayant ciblé la communauté Peulh à Yirgou, dans le Centre-nord du Burkina.
A ce jour, ce sont «180 suspects sérieux qui ont été identifiés par les Officiers de police judiciaire (OPJ) et le procureur près le Tribunal de grande instance de Kaya», a poursuivi M. Diallo, ajoutant que le procureur «a ordonné à plusieurs reprises l’arrestation des suspects mais des blocages venant de la hiérarchie militaro-politique existent».
Des violences et des tueries commises par des «éléments Koglwéogo continuent sur le terrain», notamment dans le Centre-nord et le Nord du pays, a affirmé le porte-parole du CISC, selon qui plus d’une quarantaine de personnes civiles ont été enlevées et qui sont majoritairement des Peulh.
En rappel, le 1er janvier 2019, le Burkina s’était réveillé dans l’horreur sous la forme de l’assassinat du chef de village de Yirgou (province du Sanmentenga, région du Centre Nord du Burkina Faso) et de six de ses proches, par des individus armés non identifiés, assassinats suivis d’autres tueries massives. Le CISC a révélé un nombre de victimes plus élevé que les chiffres officiels, soit plus de 200 morts.
Par Bernard BOUGOUM