Une campagne contre les «fonctionnaires fantômes» a été ouverte, le vendredi 25 octobre 2024, au Gabon à travers un recensement des employés de l’Etat, à la suite d’un récent audit sur le sujet qui a fait cas d’«un peu plus de 13 000 agents publics qui sont en situation d’abandon manifeste de leur poste continuent à percevoir indûment leur traitement chaque fin de mois».
Un audit sur l’existence de «fonctionnaires fantômes» au Gabon a été fait septembre dernier, selon le Premier ministère du pays qui, évoque «un peu plus de 13 000 agents publics qui sont en situation d’abandon manifeste de leur poste et continuent à percevoir indûment leur traitement chaque fin de mois».
Sur la base de ces chiffres, le gouvernement de Libreville a lancé, le vendredi 25 octobre 2024, une campagne de recensement des agents publics afin d’établir le nombre exact de ceux-ci.
«Le but est de redresser les comportements, de changer les mauvaises manières de faire et d’avoir une fonction publique efficace», a avancé le lieutenant-colonel Ossiba, membre de la Task force Territoire de la solde.
Des recommandations ont été faites dans ces objectifs. Selon le lieutenant-colonel Ossiba, certains «se retrouvent même à l’étranger, en train de refaire une vie, tout en étant fonctionnaire».
Pour les nouvelles autorités gabonaises, ceux qui ne se présenteront pas ou ne pourront justifier leur absence risquent une suspension, un blâme ou une radiation définitive.
En rappel, de tels recensements avaient vu le jour sous la gouvernance de Ali Bongo, président renversé, fin août 2023, par les dirigeants du Gabon. Selon les représentants du nouveau pouvoir, «avec le système de l’époque, les gens n’avaient pas le courage de prendre des décisions jusqu’au bout».
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)