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Une « tempête de la faim » annoncée dans 18 zones de crise

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Des agences humanitaires de l’ONU ont annoncé, le jeudi 6 juin 2024, qu’au moins 18 zones de crise souffrant déjà d’une grave insécurité alimentaire pourraient connaître une « tempête de la faim » sans une aide urgente.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), les craintes de famine persistent à Gaza et au Soudan, où le conflit, qui continue, alimente le risque régional de nouvelles urgences alimentaires.

« En Somalie, en 2011, la moitié des 250.000 personnes qui sont mortes de faim ont péri avant que la famine ne soit officiellement déclarée. Le monde n’a pas tenu compte des avertissements à l’époque et les répercussions ont été catastrophiques.  Nous devons tirer la leçon et agir maintenant pour empêcher ces points chauds de déclencher une tempête de faim », a affirmé Cindy McCain, la Directrice exécutive du PAM.

Le rapport d’alerte précoce en partenariat avec les Nations Unies, qui couvre 17 pays et le groupe de pays touchés par la sécheresse (Malawi, Mozambique, Zambie et Zimbabwe), indique que « le Mali, la Palestine, le Soudan et le Soudan du Sud restent au niveau d’alerte le plus élevé et requièrent l’attention la plus urgente ».

A cette liste s’ajoute Haïti à cause de l’escalade de la violence et des menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire.

« L’étroitesse des disponibilités alimentaires nationales et la forte dépréciation de la monnaie font grimper en flèche les prix des denrées alimentaires, aggravés par des inondations probables et des vagues récurrentes de conflits infranationaux », souligne le rapport, en référence au Soudan du Sud. « L’augmentation prévue du nombre de rapatriés et de réfugiés en provenance du Soudan risque d’aggraver l’insécurité alimentaire chez les nouveaux arrivants et les communautés d’accueil », poursuit le document.

Également, les pays comme « le Tchad, la République démocratique du Congo, le Myanmar, la République arabe syrienne et le Yémen » sont également des points chauds « très préoccupants », selon le rapport qui déclare que dans ces pays, « un grand nombre de personnes » sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et critique, à laquelle s’ajoute l’aggravation des facteurs de risque.

Le rapport indique que depuis octobre 2023, la République centrafricaine, le Liban, le Mozambique, le Myanmar, le Nigéria, la Sierra Leone et la Zambie ont été inscrits sur la liste des points chauds de la faim.

En plus des conflits qui restent l’un des principales causes de l’insécurité alimentaire, on a les chocs climatiques qui sont également responsables, selon le rapport conjoint d’alerte rapide du PAM et de la FAO, qui dit qu’ « il est évident que son impact a été sévère et généralisé ».

Par Wakat Séra