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«(…) une urgente nécessité qui s’impose au président Traoré et à l’ensemble des Burkinabè»

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Ceci est une tribune du Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) de Sylvain Ouédraogo, parvenue à Wakat Séra le vendredi 12 avril 2024, dans laquelle elle soutient que « la concorde nationale (est) une urgente nécessité qui s’impose au président (Ibrahim) Traoré et à l’ensemble des Burkinabè ».

Prenant le relais de personnes-ressources, de politiques et de responsables d’organisations citoyennes qui n’ont que les mots dialogue, réconciliation et cohésion à la bouche, le jeûne chrétien et le carême musulman de cette année ont donné l’occasion aux communautés religieuses de faire des interpellations solennelles à l’endroit de l’ensemble des populations burkinabè notamment du Président de la transition sur la paix et la cohésion nationale.

Cette nécessité à la concorde nationale pourrait être interprétée comme un souhait sacré des filles et des fils du pays à se mettre en marche dans un élan d’unité afin de ramener la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. 

Notre organisation, le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD), voudrait rajouter sa modeste voix à cet appel commun à la paix à travers un plaidoyer à l’endroit du président Traoré pour l’exhorter à faire du dialogue le socle de sa gouvernance. 

Monsieur le président, notre pays a fait son trop-plein de vengeance et de terreurs. Étant considéré comme le père de la nation burkinabè, votre devoir est de guider le Burkina Faso vers de verts pâturages dans un climat de paix, de réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

La fin officielle de la transition est annoncée pour la fin juillet 2024. Pour les trois mois à venir avant la fin de la transition, vous devez distiller la compassion et le pardon dans les cœurs des Burkinabè par la réconciliation. Vous ne le ferez pas à la décharge des demandeurs habituels, ni même de votre propre personne, mais vous le ferez au nom du peuple. Vous le ferez au nom d’engagements pris lors de votre avènement au pouvoir sous l’arbitrage de la faîtière des organisations coutumières, religieuses et traditionnelles.

Le peuple réconcilié vous en sera reconnaissant et vous donnera de lui-même le mandat pour parachever le travail de reconquête du territoire et de relèvement de l’Etat afin d’envisager des élections crédibles, après révision et traitement de notre démocratie électorale dans un état comateux.

Voilà ce que nous vous proposons pour les trois à venir 

Tous ensemble, sauvons le Burkina Faso.

Pour le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)

Sylvain OUEDRAOGO

(Porte-Parole)