A l’occasion du 36e sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba, le Conseil paix et sécurité de l’organisation continentale se réunira pour décider d’une éventuelle levée de la suspension du Mali, du Burkina et de la Guinée, a indiqué, ce vendredi 17 février 2023, le président de la Commission de l’Union, Moussa Faki Mahamat à l’AFP.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, dirigés par des militaires à la suite de coups d’Etat, sont tous suspendus des organes de décision de l’Union africaine (UA). Le sort de ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest pourrait être reconsidéré par l’Union qui tient du 17 au 19 février 2023, son 36e sommet à Addis-Abeba.
En effet, selon le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat qui s’est confié à l’AFP ce vendredi, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) se réunira pour décider d’une éventuelle levée de la suspension des trois pays, sans aucune autre précision sur la date de ladite réunion.
Ces trois pays qui nourrissent des ambitions de s’unir en fédération, à en croire les dernières démarches de leurs ministres en charge des Affaires étrangères, avaient déjà demandé, le 10 février dernier, la levée de leur suspension de l’UA, déplorant les «sanctions imposées».
Les trois pays ne devraient pas participer aux réunions de l’UA ce week-end. Leurs chefs de la diplomatie Abdoulaye Diop (Mali), Olivia Rouamba (Burkina Faso) et Morissanda Kouyaté (Guinée), ont du reste rencontré à Addis Abeba, leur homologue comorien Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays doit prendre la présidence tournante de l’UA.
D’autres échanges des trois ministres avec d’autres personnalités sont également prévus. Il s’agit du président comorien Azali Assoumani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, du président de la Commission de la CEDEAO Omar Touray et d’un certain nombre de ministres des Affaires étrangères, selon le ministre des Affaires étrangères maliennes.
Le 36e sommet, lui, se penchera, entre autres, sur la question de la mise en place de la zone de libre-échange. Sécurité et crise alimentaire sont d’autres sujets qui seront au menu des débats entre les dirigeants africains.
Par Siaka CISSE