Selon une source policière, a écrit l’Observateur Paalga, c’est suite à une opération des éléments de l’Unité anti-drogue, que près de 30 personnes ont été interpellées et mises dans une cellule qui ne devait en contenir qu’une dizaine.
Au petit matin, poursuit le journal, certains des détenus ont manifesté un manque d’air. Mais malgré les différents coups donnés à la porte pour attirer l’attention des policiers de garde, il n’y a pas eu de réaction. Ce n’est que le matin que la porte aurait été ouverte. Mais le drame s’était déjà produit.
Dans une note, l’Union Police nationale (UNAPOL) avait fait le constat de la précarité des conditions de détention, ce qui aurait pu «causer le décès» des gardés à vue. Le communiqué de ce syndicat des agents de la Police nationale avait énuméré le manque d’hygiène, le caractère exigu des lieux de détention, l’aération et le manque de toilettes comme causes probables des décès.
Toutefois, l’opinion attend toujours des investigations poussées sur cette affaire pour en connaître les tenants et aboutissants. Il faut signaler que l’autopsie des corps est terminée, et que les parents des onze personnes décédées ont été autorisés, le 20 juillet 2019, à enlever les dépouilles à la morgue du centre médical du secteur 30 de Ouagadougou
Par Wakat Séra