L’université de l’Unité africaine (UA), ex-Institut africain de management (IAM), a célébré la 14e édition de la «Journée de l’intégration africaine», ce samedi 27 mai 2023, à travers diverses activités dont un défilé traditionnel des 19 nationalités que l’établissement regroupe, une compétition de danse entre les communautés, un concours d’art culinaire, une visite des stands suivie de dégustation de plats africains concoctés par les étudiants pour magnifier leurs différentes cultures. Cette journée qui vise à mettre en exergue, la richesse du continent africain sur tous les plans, est une occasion pour l’université privée panafricaine de célébrer son unité dans la diversité culturelle des communautés qu’elle accueille. Pour cette édition, l’événement avait pour parrain, l’ambassadeur de la République du Sénégal au Burkina Faso, Mbaba Coura Ndiaye.
Cela fait 14 ans que l’université de l’Unité africaine (UA), ex-Institut africain de management (IAM), commémore la Journée de l’intégration africaine qui se déroule chaque 25 mai de l’année. La tradition a été respectée en 2023. Dans la matinée du samedi 27 mai, un public dense a assisté dans une bonne ambiance, à la Journée de l’intégration de l’UA.
En effet, à travers plusieurs séquences, les unes aussi appréciées que les autres, cette journée constitue un véritable cadre d’expression et de brassage des différentes cultures des communautés composant l’école. Parés de leurs plus beaux atours culturels, les étudiants de 19 communautés se sont affrontés dans un fair-play exemplaire, dans des concours en art culinaire, en danse et en défilé, qui ont mis en valeurs la pure tradition africaine.
L’ambassadeur de la République du Sénégal au Burkina Faso, Mbaba Coura Ndiaye, a estimé que la diversité culturelle de l’Afrique est une richesse à exploiter et l’éducation est un vecteur crucial pour rassembler les peuples et créer un avenir prospère. «L’homme est un être de culture et de connaissance. Le savoir est fondamental dans la vie humaine. Il constitue la sève nourricière de l’esprit. Donc, je suis convaincu que les échanges et les collaborations entre les différentes nationalités présentes dans cette université contribuent à la construction d’un avenir plus uni et solidaire pour l’Afrique», a soutenu le parrain de la 14e édition de la journée de l’intégration de l’UA.
Le diplomate sénégalais a saisi cette opportunité pour féliciter l’université de l’Unité Africaine pour ses 15 années d’existence et son rôle déterminant dans la promotion de la formation des cadres de haut niveau. «Depuis sa création, cette institution a permis à des jeunes venus de différents pays, de se réunir, d’apprendre ensemble et de tisser des liens qui transcendent les frontières», a affirmé M. Coura Ndiaye.
L’ambassadeur du Sénégal au Burkina a demandé aux universités qui accueillent plusieurs nationalités comme l’UA à suivre de près leurs étudiants une fois de retour chez eux pour faciliter leur insertion socio-professionnelle. «Parfois par manque de réactivité» de leurs écoles formatrices pour l’établissement de certains documents par les missions diplomatiques et consulaires, «ils (apprenants) râtent des opportunités. Les missions diplomatiques et consulaires ont parfois ce problème. Ils saisissent les écoles, mais il n’y a pas de réactivité», a insisté le diplomate sénégalais.
«L’université de l’Unité Africaine est l’Afrique en miniature. Nous avons 19 nationalités en notre sein, donc quoi de plus normal que de magnifier l’intégration entre ses communautés à travers nos étudiants qui se côtoient et s’entraident sans barrière. Nous voulons par cette manifestation plutôt inviter le politique à hâter le pas, à accélérer l’intégration africaine pour que nous puissions avoir un destin commun», a déclaré le Président du Conseil d’Administration de l’UA, Dr Amed Moussa Diallo. «Nous demandons aux étudiants de se hâter car il y va de l’avenir de l’Afrique».
Le fondateur de l’UA a indiqué que l’année prochaine, cette journée connaitra davantage d’améliorations en vue «magnifier» la culture africaine. «Vous avez vu qu’il y a des communautés qui sont sous représentées. Donc, nous allons impliquer toutes les communautés qui sont dans le pays pour qu’elles puissent se joindre à nos étudiants pour magnifier leur pays», a signifié M. Diallo en invitant, par ailleurs les partenaires à apporter leur contribution pour la réussite de cette journée «importante». Parce que ces genres de manifestation mobilisent beaucoup de ressources humaine, financière, matérielle et logistique.
Cette journée entre dans la dynamique de la journée mondiale de l’Afrique qui est le jour de la commémoration annuelle de la fondation de l’organisation de l’unité africaine créée le 25 mai 1963, devenu aujourd’hui Union Africaine, a rappelé le directeur général de l’UA, Alioune Benga. «Cette journée témoigne notre engagement envers l’intégration africaine et nous rappelle notre rôle dans la promotion du dialogue entre les peuples dans leurs diversités culturelles, artistiques et religieuses», a dit M. Benga.
L’université de l’Unité Africaine est «fière» de compter dans son école, des étudiants venus de diverses régions d’Afrique, du Sud au Nord et d’Est en Ouest. «Chaque nationalité représentée ici, enrichit notre communauté, transformant notre université en une véritable Afrique en miniature. Ce brassage culturel donne une impulsion unique à notre mission, nous positionnant comme le fer de lance de l’intégration africaine», a précisé Alioune Benga.
Pour lui, la Journée de l’intégration africaine est «une occasion privilégiée pour l’université de l’Unité Africaine de célébrer l’Afrique dans toute sa diversité et dans son éclat». Le DG poursuit: «Aujourd’hui, nous célébrons nos cultures, nos valeurs, et nous faisons aussi le bilan de nos réussites et des défis que nous avons encore à relever en vue d’une véritable intégration des peuples et des cultures».
Pour Marie-Louise Nabias, représentante des 19 communautés, étudiante en troisième année de droit, cette journée est une occasion pour les étudiants de se rassembler, de partager leurs cultures et leurs expériences, et de renforcer leurs liens. «Nous sommes ici pour apprendre les uns des autres, pour découvrir de nouvelles idées et perspectives et pour célébrer notre unité dans la diversité. Cette journée est un symbole de notre unité et nous sommes fiers d’accueillir des participants venant de tant de pays différents», foi de la représentante des communautés.
Oumarou Diallo, étudiant en Licence 3 de Transport et Logistique, s’est dit ému que le Burkina Faso ait remporté la 1ère place en défilé comme en danse. «C’était vraiment important de gagner car cela fait longtemps qu’on la cherchait, cette place», a affirmé Oumarou Diallo, pour qui, cette journée de brassage culturel permet aux étudiants de découvrir la culture des autres communautés et par la même occasion, leur culture d’origine. « Il y a des choses qu’on ignorait et cette occasion va nous permettre d’aller auprès de nos sages pour apprendre. C’est tout cela qui nous rend si joyeux aujourd’hui», a ajouté l’étudiant.
A la suite des 11 nationalités qui ont pris part à la compétition de la danse traditionnelle, les 1ere, 2e et 3e places, sont remportées respectivement par le Burkina, la Côte d’Ivoire et la Centrafrique. Le 1er s’en tire avec 200 000 FCFA, le 2e, 150 000 FCFA et le 3e, 100 000 FCFA. En ce qui concerne le défilé, on retrouve à la 1ere place, le Burkina Faso, suivi de la Côte d’Ivoire et des Etats-Unis. En art culinaire, la Côte d’Ivoire se classe 1ere, suivi du Mali et du Tchad en troisième position.
Au cours de cet évènement, le DG de l’UA, Alioune Benga, a remis une bourse au lauréat du concours d’excellence initié par l’UA dans le cadre des activités de ses 15 ans d’anniversaire, pour stimuler les étudiants de terminale G2, A4, C et D. Cela préparent les participants, 324 élèves, aux examens de fin d’année qui approchent. Le récipiendaire, Môïse Karfo, élève au lycée Jean-Baptiste de la Salle, a, à ce titre, reçu une moto offerte par un partenaire de l’université panafricaine.
Par Bernard BOUGOUM
